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All Blacks : dix changements et une revanche en ligne de mire

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Battu de peu lors du premier test à Dunedin (31-27), le XV de France retrouve les All Blacks ce samedi matin (9h05, heure française) à Wellington pour une nouvelle confrontation dans le cadre de sa tournée estivale. L’occasion pour Fabien Galthié d’offrir une large revue d’effectif avec dix changements dans le XV de départ, tout en maintenant un cap compétitif. Dans un contexte d’apprentissage et de recherche de profondeur, cette rotation pourrait être un révélateur de talents… ou un pari risqué face aux triples champions du monde.

Une rotation assumée des All Blacks pour « créer de l’émulation »

La composition annoncée jeudi a surpris par son ampleur, mais elle est conforme à la stratégie affichée du staff français depuis le début de cette tournée estivale : tester, observer, construire. Fabien Galthié, qui a choisi de se passer de plusieurs cadres laissés au repos ou non disponibles, comme Antoine Dupont ou Charles Ollivon, a répété vouloir « créer de l’émulation » au sein d’un groupe élargi.

« C’est une rotation pour l’émulation », a expliqué le sélectionneur. « On donne une chance à d’autres, à ceux qui ont peu ou pas joué, de se montrer à ce niveau. C’est aussi une manière de voir comment ils répondent à l’exigence d’un match face à la Nouvelle-Zélande, chez elle, dans un contexte difficile. »

Parmi les dix changements effectués par rapport à l’équipe battue à Dunedin, certains relèvent de choix tactiques, d’autres d’une volonté de préserver des joueurs ou de récompenser les éléments arrivés plus tardivement après la finale du Top 14.

Gaëtan Barlot capitaine surprise

En l’absence de Gaël Fickou, laissé au repos, c’est le talonneur castrais Gaëtan Barlot (10 sélections) qui hérite du brassard de capitaine. Un choix symbolique et stratégique. Barlot, qui avait déjà fait preuve de leadership lors de précédents rassemblements, incarne une forme de stabilité dans un XV largement renouvelé.

« Gaëtan a la confiance du staff. Il est régulier, fiable, engagé. Il connaît bien notre projet et a l’écoute du groupe », a souligné Raphaël Ibañez, manager du XV de France.

Léo Barré titularisé à l’arrière

De retour d’une blessure à la cuisse, Léo Barré figure également parmi les titulaires. Arrivé en cours de tournée, le joueur du Stade Français avait brillé lors du Tournoi des Six Nations Espoirs, et sa titularisation à l’arrière montre la volonté du staff de le tester dans un contexte de très haut niveau.

À ses côtés, les jeunes Théo Attissogbe et Emilien Gailleton conservent leur place sur les ailes, confirmant la bonne impression laissée lors du premier test. En revanche, Gabin Villière et Tom Spring sortent de la feuille de match.

Au centre, exit Fickou : la paire alignée est inédite avec le Toulousain Pierre-Louis Barassi et le Bordelais Nicolas Depoortère. Une association qui mise sur la complémentarité entre la vitesse d’exécution et la capacité à attaquer la ligne.

Le Top 14 au cœur de la charnière

Quatre des cinq finalistes du Top 14 sont alignés d’entrée, à commencer par le demi de mêlée Paul Graou, très en vue avec le Stade Toulousain cette saison. Le but est clair : injecter de la fraîcheur et de l’expérience de haut niveau dans un groupe rajeuni. À l’ouverture, le Bordelais Matthieu Jalibert est laissé au repos, remplacé par Antoine Hastoy, qui retrouvera une charnière inédite mais prometteuse.

En troisième ligne, Fabien Galthié a choisi de faire confiance à Sekou Macalou, repositionné en numéro 8, et à Léo Coly, auteur d’une belle prestation face aux Blacks malgré la défaite.

Le défi All Blacks reste immense

Face à une Nouvelle-Zélande toujours redoutable sur ses terres, ce deuxième test représente bien plus qu’un simple laboratoire. C’est aussi un test de caractère pour une jeune génération bleue, parfois inexpérimentée à ce niveau. Battus de justesse à Dunedin, les Bleus savent qu’ils peuvent bousculer les All Blacks. Encore faut-il le prouver sur la durée et en limitant les fautes.

Les Kiwis, eux, devraient reconduire une ossature solide, désireux d’éviter une nouvelle prestation mitigée. Cette fois, ils joueront à Wellington, là où ils sont invaincus depuis 2018.

Une tournée d’apprentissage et de construction

Quelle que soit l’issue du match, cette tournée en Nouvelle-Zélande aura déjà permis à Fabien Galthié de faire émerger de nouvelles options en vue de la Coupe du monde 2027. Les jeunes talents testés depuis trois semaines auront montré leur potentiel, mais aussi les ajustements nécessaires pour rivaliser avec les meilleures nations.

Rendez-vous samedi matin, pour une nouvelle bataille rugbystique au sommet, entre renouveau français et constance néo-zélandaise.