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L’OL joue son avenir en Ligue 1 devant la DNCG fédérale d’appel

Finalissima

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C’est une journée capitale pour l’Olympique Lyonnais. Ce mercredi, le club rhodanien se présente devant la DNCG fédérale d’appel, organe de régulation financière du football français, dans l’espoir de faire invalider sa rétrogradation administrative en Ligue 2. Depuis l’annonce du 27 juin, qui a secoué le football hexagonal, l’OL vit dans l’incertitude, entre arguments financiers, communication de crise et mobilisation de son nouveau propriétaire, John Textor.

La décision finale est attendue dans les prochaines heures. Si la commission d’appel confirme la sanction, ce serait un tournant historique pour l’OL, club parmi les plus titrés de France, jamais relégué sportivement depuis 1989.

Une sanction choc qui a mis l’OL sous tension

La rétrogradation administrative prononcée fin juin a été un coup de tonnerre. Elle ne repose pas sur des performances sportives — l’OL a terminé à une solide sixième place en Ligue 1 — mais sur des manquements aux exigences financières fixées par la DNCG. Selon l’organe de contrôle, le club ne disposait pas de garanties suffisantes pour assurer son équilibre budgétaire sur l’exercice à venir.

Les critiques ont rapidement visé John Textor, patron de l’OL Groupe et figure centrale de la holding Eagle Football. Ses montages financiers complexes, sa politique de dette adossée à des actifs futurs, et le manque de lisibilité de certains flux ont inquiété les instances. Malgré une promesse d’apports de fonds et la mise en avant d’un plan de restructuration, la DNCG a estimé, en première instance, que les garanties n’étaient pas assez solides.

L’appel, ultime chance pour rester en Ligue 1

Face à cette décision, l’OL a immédiatement fait appel, activant l’ultime recours prévu dans la procédure. Ce mercredi, ses représentants doivent convaincre les membres de la DNCG fédérale d’appel que le club est en mesure d’honorer ses engagements, tant sur le plan des charges salariales que des engagements vis-à-vis des créanciers.

Depuis plusieurs jours, le club aurait renforcé son dossier, en apportant de nouvelles garanties financières, notamment à travers des avances sur droits TV et des cessions d’actifs à venir. L’objectif : démontrer que la saison 2024-2025 peut être menée à terme sans déficit structurel majeur, condition sine qua non pour évoluer dans l’élite.

Un verdict attendu, des conséquences lourdes pour l’OL

Le verdict est attendu dans la journée. S’il est favorable, l’OL conservera sa place en Ligue 1, un soulagement pour le club, ses supporters et les diffuseurs du championnat. Dans le cas contraire, la relégation en Ligue 2 serait automatique, avec des conséquences économiques majeures : perte de revenus TV, départs forcés de cadres, gel des investissements, sans parler de l’atteinte à l’image d’un club historique du championnat.

Le calendrier n’arrange rien : la saison de Ligue 1 reprend dans un mois, et l’incertitude entrave la préparation sportive. L’OL avait récemment officialisé l’arrivée de nouveaux joueurs, dont Moussa Niakhaté et Benrahma, mais ces opérations pourraient être compromises si la relégation est confirmée.

Lyon mobilisé, mais fragilisé

Face à cette menace, le club affiche sa détermination. Dans ses dernières communications, l’OL a dénoncé une « sanction disproportionnée » et « une atteinte à la compétitivité du football français ». John Textor, lui, a multiplié les interventions médiatiques pour défendre son projet, insistant sur la valeur des actifs du groupe, la solidité de son réseau et sa volonté de « construire un OL européen ».

Mais ces déclarations ne suffisent plus. La DNCG exige des actes, pas des intentions. Et c’est précisément ce que le club devra prouver aujourd’hui : qu’il est financièrement en règle, malgré les doutes, malgré les critiques, malgré une gouvernance encore instable.