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Olivier Cloarec, nouveau président du TFC

De Zerbi

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Officiellement intronisé président du Toulouse Football Club à partir du 15 juillet, Olivier Cloarec prend les rênes d’un club en pleine stabilisation sportive. Ancien dirigeant du Stade Rennais, il succède à Damien Comolli, parti relever un nouveau défi à la Juventus. Avec l’objectif clair de consolider les fondations tout en visant plus haut.

Le profil de Olivier Cloarec a séduit RedBird

C’est un nom bien connu dans les coulisses du football français. Après avoir dirigé Dijon puis occupé le poste de président exécutif à Rennes, Olivier Cloarec pose ses valises au pied de la Garonne pour entamer une nouvelle aventure. La décision de RedBird Capital Partners, propriétaire du TFC, s’est vite cristallisée autour de son profil. « Une expérience forte », a souligné Neil Chougani, président par intérim, qui a salué « le candidat parfait » pour prendre la suite de Comolli.

Dès ce mardi matin, Cloarec s’est glissé dans son nouveau rôle, bien qu’il ne soit officiellement en fonction que dans une semaine. Et le Breton n’a pas tardé à imprimer sa touche. « C’est la première fois que je descends en dessous de la Loire », a-t-il lancé avec humour, avant d’ajouter : « Mais je sais que c’est une ville incroyable avec un public formidable. »

La difficile succession de Damien Comolli

Le défi est de taille. En quatre ans, Damien Comolli a profondément transformé le TFC, sportivement comme structurellement. Repris en main en Ligue 2, le club a retrouvé l’élite, remporté une Coupe de France en 2023, et terminé 10e de Ligue 1 la saison dernière. Une progression rapide, bâtie sur des choix stratégiques forts, un modèle data-driven et une politique de recrutement audacieuse.

C’est donc à une forme de continuité dans l’exigence que devra s’atteler Olivier Cloarec. Mais aussi à une forme d’adaptation, tant les contextes de Rennes et Toulouse diffèrent dans leurs ressources et leurs ambitions. « L’idée, c’est de continuer à s’améliorer et faire perdurer ces performances », a-t-il affirmé. « Et atteindre de plus hauts objectifs. » Une feuille de route claire, mais sans précipitation.

Stabiliser pour mieux viser

Le premier chantier de Cloarec sera d’évaluer l’effectif en place, et de collaborer étroitement avec Carles Martinez Novell, conforté dans son rôle d’entraîneur principal. Le TFC version 2024-2025 s’appuiera sur les bases d’une équipe compétitive, capable de poser des problèmes à bien des formations du championnat, mais encore irrégulière dans ses performances.

Le nouveau président devra également gérer le marché des transferts, où plusieurs éléments toulousains suscitent des convoitises. La capacité à vendre intelligemment tout en renforçant l’équipe sera une première épreuve de vérité pour la nouvelle direction.

Mais Cloarec n’arrive pas en terrain inconnu. À Rennes, il a notamment participé à la structuration du centre de formation, au développement de l’image du club, et à l’élargissement de son rayonnement européen. Des compétences qui pourraient se révéler précieuses dans un Toulouse qui ambitionne, à moyen terme, de jouer plus que le maintien.

Une ambition raisonnée, mais assumée par Olivier Cloarec

Ce qui ressort des premières déclarations du nouveau président, c’est une volonté de continuité, mais aussi d’élévation. Cloarec ne cache pas son ambition, sans pour autant promettre l’impossible. « On ne parle pas de révolution », confie un proche du club, « mais de consolidation, de structuration, et d’un cap maintenu. »

RedBird, de son côté, semble vouloir donner du temps à son nouveau président pour mettre en place sa méthode. Le modèle de développement reste celui d’un club formateur, connecté aux datas, à l’écoute du marché, mais avec des objectifs plus élevés sur le plan national et européen à moyen terme.

Un nouveau cycle à lancer

Le départ de Comolli vers la Juventus a été un coup de tonnerre, mais n’a pas laissé le club sans plan. L’arrivée rapide de Cloarec montre que le TFC ne veut pas perdre le fil d’un projet lancé depuis 2020 avec cohérence. Ce changement de président marque l’ouverture d’un nouveau cycle, que le public toulousain, de plus en plus fidèle et exigeant, suivra avec attention.

Reste désormais à passer de la parole aux actes. Et pour Olivier Cloarec, cela commence dès maintenant, même si son entrée en fonction officielle n’aura lieu que le 15 juillet. Le nouveau patron du TFC le sait : pour faire perdurer les performances, il faudra allier lucidité, ambition… et passion.