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OL : le compte à rebours est lancé pour éviter la relégation

l'OL

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Rétrogradé administrativement en Ligue 2 par la DNCG, l’Olympique Lyonnais (OL) joue son avenir dans l’élite à quitte ou double. Le club rhodanien doit injecter 100 millions d’euros dans l’immédiat et fournir des garanties financières pour la saison à venir. Un passage devant la commission d’appel prévu le 10 juillet pourrait tout faire basculer.

Un verdict implacable et un compte à rebours lancé pour l’avenir de l’OL

C’est un coup de tonnerre qui plane sur le Groupama Stadium. L’Olympique Lyonnais a été rétrogradé administrativement en Ligue 2, une décision rendue publique le 24 juin par la DNCG, après une première alerte en novembre 2024. La sanction vise directement la situation financière très préoccupante du club, dont les comptes ne présentent pas les garanties suffisantes pour évoluer en Ligue 1.

Dans ce contexte brûlant, l’OL a fait appel de la décision, espérant sauver sa place dans l’élite lors de l’audition prévue le 10 juillet prochain devant la commission d’appel du gendarme financier du football français. Mais pour espérer convaincre, le club doit d’abord relever un défi colossal : trouver 100 millions d’euros en cash avant le jeudi 4 juillet, et fournir 100 millions supplémentaires de garanties pour la saison 2025-2026.

Une situation héritée d’une instabilité chronique

Loin d’être un accident isolé, cette rétrogradation administrative s’inscrit dans une série de turbulences financières et structurelles que traverse le club depuis plusieurs saisons. Racheté par John Textor via la holding Eagle Football en 2022, l’OL n’a jamais vraiment retrouvé une stabilité durable.

Malgré des injections de capitaux et des promesses d’investissement, le club n’a pas su équilibrer ses comptes dans un contexte économique rendu plus complexe par la crise des droits TV, les dettes héritées de la construction du stade, et une politique de recrutement parfois coûteuse.

Le départ surprise de John Textor de la présidence, au profit de Michele Kang, n’a fait que renforcer le sentiment d’urgence. Bien que la nouvelle dirigeante ait déjà marqué son territoire à la tête de la section féminine, elle doit désormais affronter une situation explosive sur le plan économique.

Des enjeux financiers majeurs pour l’OL

L’exigence de 200 millions d’euros en quelques jours souligne à quel point la situation est tendue. Il ne s’agit pas seulement de combler un déficit : il faut rassurer la DNCG sur la capacité du club à tenir ses engagements pour la saison à venir. Cela inclut les salaires des joueurs, les charges courantes, les indemnités de transfert, et les coûts d’exploitation du stade.

Si ces fonds ne sont pas réunis, la relégation en Ligue 2 serait actée, avec des conséquences sportives et économiques majeures : chute des recettes liées aux droits TV, pertes de sponsors, départ probable de plusieurs cadres, et fragilisation du projet global. Pour un club de l’envergure de l’OL, ce serait un séisme.

Quelle solution en coulisses ?

Depuis plusieurs jours, les tractations s’intensifient en coulisses. Selon L’Équipe, plusieurs pistes sont étudiées : augmentation de capital par Eagle Football, levée de fonds express auprès d’investisseurs privés, ou encore ventes de joueurs stratégiques dans les tout prochains jours pour accélérer les rentrées d’argent.

Des noms comme Rayan Cherki ou Maxence Caqueret sont évoqués parmi les joueurs susceptibles d’être cédés. Mais là encore, le temps manque cruellement, et il est peu probable que le marché permette une telle rentrée immédiate de liquidités, sans brader des éléments clés.

Le rôle de Michele Kang sera également scruté de près : peut-elle garantir, à elle seule, une telle somme en si peu de temps ? Son arrivée à la présidence coïncide avec ce moment critique, et les premières décisions prises sous son autorité seront décisives pour la survie du club en Ligue 1.