À la veille de son combat contre Charles Oliveira pour la ceinture des -70 kg à l’UFC 317, Ilia Topuria a une nouvelle fois provoqué les projecteurs. Fidèle à son habitude, l’Espagnol a célébré sa future victoire… avant même de l’avoir obtenue. Une mise en scène qui en dit long sur sa confiance – ou son audace.
La célébration anticipée de Topuria devenue rituelle
Ilia Topuria n’en finit plus de bousculer les codes de l’UFC. Cette fois encore, à 24 heures de monter dans la cage pour affronter l’expérimenté Charles Oliveira, l’Espagnol invaincu (16-0) s’est offert un moment de fête… bien avant le combat. Installé dans un restaurant de Las Vegas entouré de ses proches, « El Matador » a levé son verre à la victoire comme si le titre des poids légers lui appartenait déjà. Sur ses réseaux sociaux, il a accompagné la scène d’un message limpide : « Merci de célébrer la victoire avec moi. »
Cette célébration prématurée n’est pas une première pour le combattant de 27 ans, désormais habitué à orchestrer sa propre mise en scène victorieuse avant même le coup d’envoi. Une manière de dominer psychologiquement ses adversaires ? Ou une forme de superstition provocante ? Quoi qu’il en soit, le message est clair : Topuria ne doute jamais.
Une méthode éprouvée… et efficace
Ce genre de démonstration peut prêter à sourire, voire irriter ses rivaux. Mais pour Ilia Topuria, la méthode a déjà porté ses fruits. Avant ses deux derniers combats contre Alexander Volkanovski et Max Holloway, deux anciens champions reconnus du circuit, l’Espagnol s’était déjà laissé aller à des célébrations anticipées. Résultat : deux K.O spectaculaires, qui ont contribué à forger sa réputation de tueur à sang froid.
À l’heure où beaucoup de combattants refusent toute provocation publique de peur de voir leur discours se retourner contre eux, Topuria, lui, assume sa flamboyance. Et jusqu’à présent, ses performances dans la cage ont toujours été à la hauteur de sa confiance affichée.
Topuria prêt à terrasser Oliveira
Mais face à lui, samedi soir, se dressera un nom qui force encore le respect. Charles Oliveira, ancien roi incontesté de la catégorie lightweight, reste l’un des combattants les plus dangereux et imprévisibles du circuit. À 34 ans, le Brésilien affiche un palmarès impressionnant (35 victoires, 10 défaites), avec un arsenal de soumissions capable de piéger n’importe qui.
Oliveira sort d’une période de convalescence et d’un revers contre Islam Makhachev, mais son expérience et sa science du combat font de lui un rival à ne jamais enterrer. Si Topuria veut vraiment mériter cette ceinture, il lui faudra faire plus que provoquer la chance : il devra prouver, une fois de plus, que sa confiance est fondée.
Un moment charnière pour la catégorie lightweight
Ce combat à l’UFC 317 dépasse la simple opposition entre deux athlètes. Il cristallise le passage de témoin entre une génération d’anciens champions et une nouvelle vague de combattants redoutables, emmenée par un Topuria charismatique, spectaculaire et ambitieux. S’il venait à battre Charles Oliveira, l’Espagnol s’installerait durablement comme l’homme à battre chez les -70 kg.
Mais cette montée en puissance n’est pas sans risque. Car derrière l’assurance se cache un enjeu énorme : une première ceinture mondiale, dans la catégorie la plus relevée de l’UFC. Et face à Oliveira, aucune provocation n’a jamais suffi. Il faudra du sang-froid, de la stratégie et un vrai sens du timing.