Tombeur surprise de Manchester City en huitième de finale du Mondial des clubs (4-3), Al-Hilal n’a pourtant pas digéré l’ouverture du score de Bernardo Silva, qu’il estime entachée d’une main non signalée. Une polémique qui n’a pas gâché la joie d’un exploit majuscule.
Une victoire renversante… dans la colère
Le football réserve parfois des surprises aussi renversantes qu’empoisonnées. Cette nuit à Orlando, le club saoudien d’Al-Hilal a créé la sensation en éliminant Manchester City (4-3) dans un huitième de finale haletant de la Coupe du monde des clubs. Mais malgré l’euphorie d’un exploit XXL face au champion d’Europe en titre, la colère grondait encore dans les rangs saoudiens à l’issue du match.
En cause : le but d’ouverture inscrit par Bernardo Silva à la 9e minute. Selon plusieurs joueurs d’Al-Hilal, le ballon aurait touché la main de Rayan Aït Nouri dans l’action qui a précédé le but. Une faute évidente à leurs yeux, que ni l’arbitre ni l’assistance vidéo n’ont jugé bon de sanctionner.
Une action confuse, une frustration claire au mondial des clubs
Retour sur l’action litigieuse. Sur le flanc gauche, Bernardo Silva lance Rayan Aït Nouri dans la profondeur. Le latéral algérien parvient à centrer malgré la pression, et dans le cafouillage qui suit, le ballon est repoussé puis revient dans les pieds de Silva, qui conclut du droit à bout portant. Les ralentis montrent une légère déviation du ballon sur le bras d’Aït Nouri au moment du contrôle initial, mais aucun signalement ne vient interrompre l’action.
Les joueurs d’Al-Hilal protestent immédiatement, mais l’arbitre valide le but sans consulter l’écran de contrôle. Une décision qui déclenche l’incompréhension du banc saoudien, et notamment de l’entraîneur Simone Inzaghi, très remonté à la fin du match : « On parle d’une action très claire. Il y a main, elle influence le jeu, et le but change totalement le scénario du match. C’est incompréhensible. »
Une polémique sans conséquence sur l’issue
Malgré cette frustration, les joueurs d’Al-Hilal ont su trouver les ressources mentales et tactiques pour renverser le géant anglais. Grâce à un pressing intense, une efficacité redoutable en contre et un mental à toute épreuve, les Saoudiens ont marqué à quatre reprises, étouffant progressivement des Citizens loin de leur niveau habituel.
C’est un succès retentissant pour le football saoudien, qui confirme son ambition de bousculer l’ordre établi sur la scène internationale. Mais la controverse entourant le premier but de City rappelle que l’arbitrage vidéo, censé éviter ce type d’erreurs, reste sujet à interprétation. Aucun communiqué n’a été publié dans l’immédiat par la FIFA sur cette phase litigieuse.
Le débat arbitral relancé en plein mondial des clubs
La polémique relance un débat récurrent dans le football moderne : la cohérence de l’arbitrage assisté par la technologie. Si le VAR a été instauré pour limiter les erreurs manifestes, son usage inégal d’un match à l’autre – et parfois d’une action à l’autre – continue de faire grincer des dents.
Du côté d’Al-Hilal, on regrette que cet épisode ait terni ce qui restera malgré tout comme une des plus grandes victoires de l’histoire du club. « On ne veut pas que cela gâche notre joie », a confié un cadre de l’équipe. « Mais il faut aussi que ce genre d’injustices soit pris au sérieux si on veut faire progresser le football mondial. »
