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Thomas Ramos : « Le Stade Toulousain, c’est un peu le Real Madrid du rugby »

All Blacks

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Vingt-quatre heures après un sacre historique au terme d’une finale de Top 14 étouffante contre l’UBB (39-33 a.p.), Thomas Ramos revient sur la performance du Stade Toulousain. Entre lucidité, fierté et comparaison avec les plus grands, l’arrière des Rouge et Noir prend la mesure d’un exploit rare dans l’histoire du rugby français.

Une finale au scénario dantesque pour Thomas Ramos

Il y a des titres qui marquent une carrière. Et des finales qui forgent une légende. Celle livrée samedi soir entre le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles fait clairement partie de cette catégorie. Un combat de 100 minutes, un suspense insoutenable et une issue à couper le souffle : Toulouse qui s’impose en prolongation grâce à une réaction de champion, quelques instants seulement après avoir vu la victoire leur échapper à la sirène.

« Franchement, on n’est pas redescendus », confie Thomas Ramos, encore porté par l’euphorie. « C’était une partie d’échecs. Un match tendu, équilibré, et cette pénalité de Lucu à la 80e… elle nous coupe un peu les jambes. Mais derrière, on réagit avec une force incroyable. » Un mental d’acier, forgé par des saisons de conquêtes, mais aussi des échecs récents que Ramos n’oublie pas.

Une revanche après l’Europe

Le Stade Toulousain a connu l’amertume cette saison, notamment en Coupe d’Europe. Éliminés prématurément dans une compétition qu’ils convoitaient, les hommes d’Ugo Mola ont dû se recentrer. « Cette désillusion nous a fait comprendre qu’on ne pouvait pas se permettre de passer à côté », explique Ramos. « Il nous restait le Top 14, et on devait défendre ce titre avec nos tripes. »

Face à une UBB impressionnante toute la saison, Toulouse a mis l’intensité, la discipline et la rigueur stratégique. « Nos avants ont fait un match monumental. Et même si le score est élevé, dans notre attitude défensive, on a été costauds. On a bousculé Bordeaux, et je pense qu’ils ne s’y attendaient pas. »

Thomas Ramos, le goût unique d’un triplé

Ce nouveau Bouclier de Brennus n’est pas un sacre comme les autres. C’est le troisième de rang pour Toulouse, une performance rare dans l’ère moderne du rugby. « C’est quelque chose de très fort », souffle Ramos. « On réalise qu’on est en train d’écrire quelque chose de spécial. Quand on regarde les grands clubs en Europe, dans tous les sports, on voit ceux qui arrivent à durer. »

Et l’arrière international ose une comparaison flatteuse : « Le Stade Toulousain, c’est un peu le Real Madrid du rugby. Il y a cette culture de la gagne, ce goût pour les grands rendez-vous, cette capacité à rester au sommet. » Des propos qui traduisent autant la fierté que la conscience de l’exigence constante qui règne à Ernest-Wallon.

Et maintenant, respirer… un peu

Après une saison aussi dense, aussi exigeante mentalement que physiquement, les Toulousains vont pouvoir souffler. Pas trop longtemps cependant : les internationaux rejoindront très vite le XV de France pour préparer les tests estivaux. « C’est une saison très longue, mais quand elle se termine comme ça, on oublie un peu tout », sourit Ramos.

Mais derrière le sourire, le joueur garde une forme d’humilité : « Rien n’est jamais acquis. Ce club nous apprend à gagner, mais aussi à ne jamais se reposer. Chaque titre se mérite.