Cible des critiques virulentes de Jürgen Klopp et de certains joueurs comme Raphinha, la nouvelle formule de la Coupe du monde des clubs trouve un défenseur inattendu : Hristo Stoichkov. L’ancien Ballon d’or bulgare n’a pas mâché ses mots pour défendre Gianni Infantino et une compétition qu’il juge innovante et méritante.
Klopp dans le viseur de Stoichkov
Les déclarations de Jürgen Klopp sur la Coupe du monde des clubs ont eu l’effet d’une bombe. L’ancien entraîneur de Liverpool, connu pour ses prises de position musclées, n’a pas hésité à qualifier le tournoi de « pire idée jamais mise en œuvre dans le football ». Des propos qui ont fait réagir jusqu’au sein de la FIFA, où plusieurs voix s’élèvent pour défendre le projet.
Parmi elles, celle d’Hristo Stoichkov. Ballon d’or en 1994, figure historique du Barça et aujourd’hui ambassadeur de la FIFA, le Bulgare s’est exprimé dans un entretien à Marca. Et il n’a pas caché son agacement : « Je ne m’attendais pas à ça de la part de Jürgen. J’ai toujours eu du respect pour lui, mais là, il va trop loin. »
Un tournoi sous le feu des critiques
Depuis le lancement de cette nouvelle version de la Coupe du monde des clubs, les critiques s’accumulent. Calendrier trop chargé, surcharge physique pour les joueurs, manque d’enjeu réel… Le format élargi voulu par Gianni Infantino divise, et pas seulement en Europe. Des figures du football mondial, comme Raphinha, ont dénoncé un projet qui « sacrifie les joueurs au profit des intérêts économiques ».
Des accusations balayées par Stoichkov, qui y voit au contraire une opportunité pour le football mondial : « Quand Liverpool jouait cette compétition, personne ne se plaignait. Quand les primes tombaient, personne ne se plaignait. Il faut un peu de cohérence. »
« Ils se plaignent de tout », Stoichkov s’enrage
Le Bulgare ne cache pas son exaspération face à ce qu’il considère comme une posture sélective. « Ils se plaignent de tout. Dès que quelque chose change, on crie au scandale. Mais c’est facile de critiquer quand on n’y participe pas. Peut-être que Klopp est frustré que Salzbourg – club du groupe Red Bull dont il est proche – ne soit pas là. »
Pour Stoichkov, il est temps de dépasser les querelles d’égo et de voir plus loin. Il défend un projet « qui réunit des cultures différentes, des tactiques nouvelles, et donne une visibilité à des clubs que l’on ne voit jamais s’affronter. »
Une vision mondialiste du football
Fidèle à la ligne de la FIFA, Stoichkov salue une compétition qui élargit les horizons. « Ce tournoi n’est pas seulement pour l’Europe. Il donne une scène aux clubs africains, asiatiques, américains. On ne peut pas rester enfermés dans la Ligue des champions ou la Premier League. Le football est mondial. »
En tant qu’ancien joueur ayant participé à une version plus restreinte de la Coupe du monde des clubs, Stoichkov affirme que l’évolution est naturelle. « Quand je jouais, il y avait peu de matchs, peu d’équipes. Aujourd’hui, on donne une vraie dimension mondiale à cet événement. C’est une belle avancée. »