L’attaquant suédois Viktor Gyökeres a décidé de sécher la reprise de l’entraînement avec le Sporting Portugal ce lundi. En cause : un désaccord profond avec la direction du club, qu’il accuse de ne pas tenir ses engagements concernant un transfert estival. Le divorce semble désormais inévitable.
Une absence très remarquée de Gyökeres
Alors que les joueurs du Sporting étaient attendus ce lundi pour la reprise de l’entraînement, un grand absent s’est distingué : Viktor Gyökeres. Selon le quotidien portugais Record, l’attaquant de 27 ans a sciemment choisi de boycotter la rentrée, en signe de protestation contre son président, Frederico Varandas.
Un geste fort, presque irréversible, qui confirme la tension grandissante entre le joueur et sa direction. Gyökeres n’entend plus faire semblant : il veut partir cet été, et il reproche à son club de freiner ce qu’il considère comme un départ convenu de longue date.
Le conflit éclate au grand jour
À l’origine de ce bras de fer : des propos tenus récemment par Varandas, qui a affirmé que le Sporting « n’a pas besoin de vendre Viktor » et qu’il serait flexible, mais pas bradé. Une déclaration qui a profondément agacé l’entourage du joueur, convaincu que le club s’était engagé à le libérer en cas d’offre avoisinant les 70 millions d’euros.
Gyökeres estime que cet accord verbal a été trahi, et menace désormais de s’exprimer publiquement pour faire valoir sa version. Le Sporting, de son côté, tente d’apaiser les choses, sans vraiment reculer sur ses positions. Le président s’est montré ferme tout en laissant une porte entrouverte :
« Nous serons raisonnables sur le montant demandé, mais pas à n’importe quel prix. »
Départ de Gyökeres, Arsenal et Manchester United à l’affût
Le bras de fer s’inscrit dans un contexte de forte demande. Auteur de 43 buts toutes compétitions confondues la saison passée, Gyökeres est l’un des attaquants les plus convoités du marché. En Premier League, Arsenal et Manchester United ont coché son nom, sans pour autant soumettre une offre à la hauteur des exigences portugaises.
Les premières estimations évoquaient une clause libératoire à 70 millions d’euros. Mais selon Record, le Sporting en attend désormais beaucoup plus, refroidissant les clubs intéressés. Dans ce contexte, l’attitude de Gyökeres est aussi un message : si les négociations stagnent, il n’hésitera pas à se mettre en retrait pour forcer son départ.
Une méthode risquée mais assumée
Boycotter une reprise n’est jamais anodin. Gyökeres sait que ce geste peut lui coûter cher en image, mais il semble avoir franchi un point de non-retour. Son objectif est clair : obtenir un bon de sortie dès cet été. Le joueur n’envisage pas de passer une saison de plus au Portugal, malgré son attachement au club et les excellents résultats obtenus sous le maillot vert et blanc.
Pour le Sporting, c’est une crise à désamorcer rapidement. Si le club campe sur ses positions, il risque d’entrer dans un conflit long et néfaste avec son meilleur joueur. S’il cède trop vite, il renverra l’image d’une direction sous pression. L’équilibre est précaire, et chaque mot désormais compte.