Le tirage au sort de Wimbledon 2025 n’a guère été clément avec les Bleus. Plusieurs d’entre eux devront affronter des têtes de série majeures dès leur entrée en lice. Entre Zverev, Djokovic ou Medvedev, les chances de prolonger le séjour londonien semblent minces. Reste l’espoir de quelques coups d’éclat.
Un tirage sans pitié pour Wimbledon
Vendredi, la tradition s’est répétée dans les salons feutrés de l’All England Club : tirage au sort du tableau principal, regards croisés, premières inquiétudes. Et pour les Français, l’exercice a vite tourné au cauchemar. La plupart des représentants tricolores ont hérité de têtes de série parmi les plus redoutables du circuit. De quoi faire naître des frissons… bien avant les premiers échanges sur gazon.
Arthur Rinderknech, qui semblait pourtant arriver avec un soupçon de confiance après sa victoire sur Ben Shelton au Queen’s, a vu son nom accolé à celui d’Alexander Zverev. Le n°3 mondial, demi-finaliste à Roland-Garros et récent lauréat à Rome, n’est pas vraiment l’adversaire rêvé pour débuter. Pour le Varois, le défi s’annonce aussi physique que mental.
Djokovic au menu de Müller, Fritz pour Mpetshi Perricard, un Wimbledon salé !
Si Rinderknech a tiré court, Alexandre Müller a peut-être encore moins de chances sur le papier. Face à lui : Novak Djokovic. Certes classé n°6, le Serbe reste un monstre sacré sur le gazon londonien, où il s’est imposé à sept reprises. Le voir tomber d’entrée paraît hautement improbable, même diminué ou en manque de rythme. Pour Müller, l’objectif sera surtout de ne pas sortir du Central la tête basse.
Giovanni Mpetshi Perricard, révélation française de la précédente édition avec un huitième de finale, aura fort à faire pour confirmer. Opposé à l’Américain Taylor Fritz (n°5), grand serveur et très à l’aise sur cette surface, le Lyonnais devra faire preuve d’une grande maturité tactique. Un match qui s’annonce explosif et instructif.
Medvedev, Tsitsipas, Mensik : les autres écueils majeurs
Benjamin Bonzi n’a pas été mieux servi. Le voilà confronté à Daniil Medvedev, tête de série n°9 et finaliste à Halle il y a quelques jours. Le Russe, souvent imprévisible mais capable de fulgurances, reste un adversaire complexe à manœuvrer, surtout pour un joueur en quête de rythme et de résultats comme Bonzi.
Valentin Royer, sorti des qualifications, n’a pas été épargné non plus : il affrontera Stefanos Tsitsipas (n°24), joueur parfois irrégulier mais qui possède une réelle science du jeu sur gazon. Une opportunité, peut-être, mais aussi un test grandeur nature.
Enfin, Hugo Gaston, de retour après une blessure contractée à Roland-Garros, devra tout de suite se remettre dans le bain face au prometteur Tchèque Jakub Mensik (n°16), l’un des jeunes les plus en vue du circuit cette saison. Une reprise corsée.
Le gazon, surface hostile pour les Bleus
Historiquement, Wimbledon n’est pas un terrain de jeu favorable aux Français. Depuis la finale de Marion Bartoli en 2013, aucun joueur ou joueuse tricolore n’a franchi le cap des quarts de finale. Et les dernières années ont confirmé cette tendance, avec des éliminations précoces en série.
La particularité du gazon, surface rapide qui récompense les bons serveurs et les prises de balle précoces, ne s’accorde pas toujours avec le profil des joueurs français, souvent plus à l’aise sur terre battue ou en indoor. L’adaptation se joue parfois sur quelques points, mais l’écart de puissance reste un obstacle récurrent.
Des exploits français, malgré tout, toujours possibles pour Wimbledon ?
Sur le papier, la mission semble impossible pour nombre de Français. Mais Wimbledon n’est pas totalement imperméable aux surprises. En 2022, Ugo Humbert avait battu Casper Ruud. En 2023, Mpetshi Perricard avait déjoué les pronostics. Et en 2024, Gaël Monfils avait offert un récital au premier tour avant de buter au troisième.
Cette édition 2025 pourrait-elle créer une nouvelle surprise ? Rinderknech, en confiance, a déjà montré qu’il pouvait faire déjouer un Top 10. Mpetshi Perricard a le gabarit et l’expérience de l’an passé pour rêver plus haut. Quant aux autres, ils n’auront rien à perdre. Et parfois, c’est dans ce contexte que naissent les exploits les plus marquants.