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Ilia Topuria : sur les traces de Conor McGregor

Benoît Saint Denis

Benoît Saint Denis

Champion invaincu et star montante du MMA mondial, Ilia Topuria ne cache plus son ambition : marcher dans les pas de Conor McGregor, son idole. Entre style flamboyant, charisme assumé et performances spectaculaires, l’Espagnol d’origine géorgienne incarne une nouvelle génération de combattants aussi redoutables que médiatiques. Et il compte bien marquer l’histoire de l’UFC à sa manière.

Un champion invaincu qui frappe fort

À 27 ans, Ilia Topuria est devenu l’un des visages incontournables de l’UFC. Depuis sa prise de ceinture des poids plumes en février dernier contre Alexander Volkanovski, le combattant affiche un parcours sans faute : 15 victoires, 0 défaite, dont 13 avant la limite. Un ratio impressionnant, à la hauteur de sa réputation grandissante dans le monde du MMA.

Son style est explosif, complet, et surtout spectaculaire. Striker percutant, grappler solide, Topuria allie précision, puissance et intelligence de combat, un cocktail qui fait de lui une menace constante dans sa catégorie. Et surtout, un homme de grands rendez-vous, capable de hausser son niveau sous la pression.

L’admiration revendiquée de Ilia Topuria pour Conor McGregor

Dès ses débuts, Topuria n’a jamais caché son admiration pour Conor McGregor. L’Irlandais, premier double champion simultané de l’UFC, demeure une figure tutélaire pour toute une génération de combattants, et l’Espagnol se revendique clairement comme l’un de ses héritiers.

« C’est Conor qui m’a donné envie de faire de ce sport un art et un show », confiait-il récemment. Comme son idole, Topuria soigne autant ses performances dans la cage que son image à l’extérieur. Costumes sur-mesure, déclarations tranchantes, confiance assumée : le champion joue la carte du charisme avec la même intensité que celle des combats.

Un sens du show à la hauteur de son talent

À l’instar de McGregor, Ilia Topuria comprend que l’UFC ne se limite pas aux victoires : c’est aussi une scène, une dramaturgie, un spectacle permanent. Et sur ce terrain, il excelle. Provocations mesurées, face-offs tendus, communication léchée sur les réseaux sociaux : Topuria construit peu à peu une identité de star, bien au-delà du simple statut de champion.

L’UFC l’a bien compris : avec lui, le public hispanophone tient un nouveau héros. En Espagne, en Géorgie, mais aussi en Amérique latine, il fédère une fanbase de plus en plus large, ravie de voir l’émergence d’un combattant capable de mêler efficacité, personnalité et fierté nationale.

Le rêve d’un choc historique à Madrid

Topuria ne s’en cache plus : il veut organiser un combat pour défendre sa ceinture en Espagne, idéalement à Madrid, au Santiago Bernabéu, le mythique stade du Real. Ce serait une première historique pour l’UFC sur le sol espagnol, et un événement capable de propulser le MMA dans une nouvelle dimension en Europe.

Dana White, président de l’organisation, n’a pas fermé la porte à cette ambition. Le scénario serait parfait : un champion local, invaincu, populaire, défendant son titre dans un stade de légende. Topuria le réclame, et tout indique que l’UFC pourrait céder à cette demande, tant le potentiel marketing est immense.

Un successeur, mais pas un imitateur

S’il s’inspire ouvertement de Conor McGregor, Ilia Topuria tient toutefois à tracer son propre chemin. Moins fantasque, plus discipliné, il affiche une rigueur constante dans sa préparation et un sérieux à toute épreuve dans sa progression. Là où McGregor s’est parfois laissé rattraper par sa légende, Topuria veut bâtir la sienne sur la constance et la domination.

« Je veux marquer l’histoire, pas seulement avec une ceinture, mais en restant champion longtemps », a-t-il affirmé. Une ambition claire : devenir une figure durable du sport, et pas seulement une étoile filante.

Ilia Topuria, l’héritier naturel d’un trône vacant

Alors que Conor McGregor peine à retrouver les sommets, Ilia Topuria s’impose comme l’un des visages du renouveau de l’UFC. Il en a le talent, l’aura, et l’intelligence médiatique. S’il parvient à conserver sa ceinture face à des challengers toujours plus affûtés, et à imposer l’UFC sur le territoire espagnol, alors il pourra revendiquer bien plus qu’un héritage : une nouvelle ère à son nom.