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Riner absent, tension palpable entre champions sur le podium

Riner

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Pas présent sur les tatamis des Mondiaux à Budapest, Teddy Riner s’est tout de même invité dans la conversation. Depuis la France, le multiple champion du monde a adressé une pique bien sentie à son ancien rival Guram Tushishvili, médaillé sans briller. Une déclaration qui témoigne d’une rivalité encore bien vive.

Teddy Riner n’était pas à Budapest cette semaine, mais il n’en est pas moins resté un acteur incontournable des discussions. Alors que la catégorie des +100 kg a livré son verdict, avec une finale remportée par le Japonais Tatsuru Saito, c’est bien le bronze du Géorgien Guram Tushishvili qui a attiré l’attention… à cause d’une phrase lancée depuis l’Hexagone.

Le colosse français, légende vivante de sa discipline, n’a pas résisté à l’envie de commenter les résultats de ses concurrents directs. Et c’est sur les réseaux sociaux qu’il a dégainé : « Même quand je ne suis pas là, ça ne gagne pas », a-t-il posté, en référence à la nouvelle médaille sans éclat de Tushishvili. Un message aussi sec que symbolique, qui n’est pas passé inaperçu.

Une rivalité qui remonte loin

Les deux hommes ne sont pas inconnus l’un à l’autre. Entre Riner et Tushishvili, les combats ont souvent été tendus, aussi bien sportivement que dans l’attitude. Le Géorgien est l’un des rares à avoir un jour défié frontalement l’autorité du Français sur les tapis, mais sans jamais réussir à l’inquiéter sérieusement en compétition majeure. Sa carrière reste marquée par des performances inconstantes, et l’absence de grands titres mondiaux depuis sa médaille d’or en 2018.

De son côté, Teddy Riner continue de régner sur sa catégorie malgré son âge et une sélection des compétitions plus fine. Sa dernière apparition, en février, avait été convaincante, et sa participation aux Jeux olympiques de Paris reste l’un des objectifs majeurs de sa fin de carrière.

Une médaille qui ne convainc pas Riner

Le contexte du tacle est aussi à prendre en compte. À Budapest, Guram Tushishvili a accroché le bronze au terme d’un parcours sans éclat, marqué par une défaite sans appel face à Saito en demi-finale. Un contraste frappant avec l’assurance que Riner avait affichée lors de leurs confrontations précédentes.

Le podium a ainsi donné lieu à une atmosphère tendue. La posture froide de Tushishvili, peu expressif lors de la remise de médaille, n’a fait que renforcer le malaise. Plusieurs observateurs ont même relevé un regard appuyé vers les caméras, comme une réponse silencieuse à son rival français.

Riner toujours présent… même en son absence

Cette sortie médiatique, bien que brève, montre à quel point Teddy Riner reste une figure centrale dans l’univers du judo mondial. Son absence, loin de diminuer son aura, semble au contraire renforcer la pression sur ceux qui aspirent à lui succéder. Dans ce jeu d’influence, chaque médaille, chaque mot devient un élément stratégique.

Derrière cette déclaration, certains y voient une manœuvre d’intimidation à l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024, où Riner tentera de décrocher un quatrième titre en individuel. Face à lui, Tushishvili pourrait bien être l’un des rares à croire encore à ses chances, mais à condition de répondre autrement que par un podium sans saveur.