À la tête du Real Madrid depuis cet été, Xabi Alonso imprime déjà sa marque avec une exigence rare. D’après la presse espagnole, l’ancien maître à jouer du milieu merengue a instauré un régime de rigueur implacable : courses obligatoires, pressing permanent, et tolérance zéro pour les stars qui traînent des pieds. Même Kylian Mbappé est prié de se plier à la règle. Un nouveau Real est en marche.
Un vestiaire prévenu : tout le monde court, ou personne ne joue
Xabi Alonso n’a pas attendu longtemps pour annoncer la couleur. Nommé entraîneur du Real Madrid après le départ de Carlo Ancelotti vers la sélection brésilienne, l’ancien milieu défensif (2009–2014) veut transformer l’identité de jeu du club. Exit la gestion paternaliste, place à une discipline de fer et à une philosophie de jeu collective, axée sur l’effort, l’intensité et le pressing.
Selon les informations de la radio espagnole Cadena Ser, relayées par le journaliste Javier Herráez, l’ex-coach de Leverkusen a été très clair avec son effectif : « Quiconque ne court pas et ne fournit pas d’efforts ne jouera pas. » Et Alonso ne fait aucune exception, quels que soient le palmarès ou le nom inscrit sur le maillot : « Même Mbappé n’est pas à l’abri. »
« Deux avertissements et dehors » : tolérance zéro pour les dilettantes
La métaphore est éloquente et les consignes sont précises. Selon la Cadena Ser, chaque manquement à l’engagement collectif sera sanctionné : « Quiconque s’épargne une course reçoit un carton jaune. La deuxième fois, c’est un rouge. » Dans l’esprit d’Alonso, il s’agit moins d’une menace que d’un principe de base : aucun joueur, qu’il soit gardien ou attaquant, ne peut se permettre de ralentir l’effort commun.
Le message est donc limpide pour les stars offensives comme Vinicius Junior ou Kylian Mbappé, dont l’implication défensive a parfois été pointée du doigt dans leurs précédents clubs. Alonso exige d’eux une implication totale dans le pressing et le repli, y compris sur les séquences de jeu les plus anodines. « Vous allez devoir courir sur chaque ballon », prévient encore le journaliste.
Un style forgé à Leverkusen et désormais transposé à Madrid
Ce discours musclé ne sort pas de nulle part. Xabi Alonso arrive à Madrid avec un CV tout frais, mais impressionnant. Avec le Bayer Leverkusen, il a conquis un triplé national (Bundesliga, Coupe, Supercoupe) lors de la saison 2023–2024 et atteint la finale de la Ligue Europa, ne concédant qu’une seule défaite dans l’année. Sa recette ? Une équipe compacte, agressive sans le ballon, et exigeante dans le moindre déplacement.
Les observateurs espagnols notent que l’Espagnol entend bien importer cette rigueur à Madrid, un club souvent critiqué pour son laxisme défensif lors de certaines séquences. Son approche tranche avec celle de Carlo Ancelotti, dont la gestion basée sur la confiance et la liberté laissait souvent les individualités s’exprimer sans contrainte. Avec Alonso, c’est la culture de l’effort qui prime.
Courtois impliqué, l’équipe entière responsabilisée
Même Thibaut Courtois, pourtant peu concerné par les tâches de couverture de terrain, n’échappe pas à cette logique collective. Le portier belge, de retour après une longue blessure, se voit désormais confier un rôle plus actif dans la construction du jeu et la relance rapide. Une manière pour Alonso de s’assurer que chaque joueur, peu importe son poste, participe à l’effort global.
En clair, il ne s’agit pas uniquement de courir pour courir, mais de participer à une mécanique d’équipe huilée, où le moindre relâchement peut déséquilibrer l’ensemble. « Ça ne marchera pas de rester là à attendre qu’on vous donne un coup de pouce pour marquer », assène la radio Cadena Ser. Et ce message vise clairement les attaquants stars.
Le cas Mbappé : symbole du tournant Alonso
L’arrivée de Kylian Mbappé cet été a été perçue comme un tournant pour le Real Madrid, tant sur le plan sportif que médiatique. Mais à en croire les consignes de Xabi Alonso, le Français, malgré son statut de superstar mondiale, ne bénéficiera d’aucun traitement de faveur. Pour s’imposer dans le nouveau Real, il faudra mouiller le maillot.
Ce positionnement tranché est stratégique : Alonso veut éviter à tout prix que le Real Madrid ne devienne une somme d’individualités. Il cherche à créer un collectif, une entité qui court, presse et défend ensemble. Un message clair envoyé à Mbappé, mais aussi à Vinicius, Rodrygo, Bellingham et tous les autres.
Première mise en pratique face à Al-Hilal
Le premier test grandeur nature de ce nouveau Real aura lieu ce mercredi à Miami (21h heure locale), face à Al-Hilal, dans le cadre de la Coupe du monde des clubs. Cette compétition, certes secondaire pour un club aussi titré, sera néanmoins scrutée avec attention. Car c’est là que Xabi Alonso dévoilera les premières images du visage qu’il entend donner à son Real.
Les observateurs et supporters attendent de voir si les stars respecteront les consignes. L’attitude de Mbappé, notamment, sera analysée à la loupe. Un repli défensif négligé ou un manque d’intensité dans le pressing suffiraient à faire réagir les commentateurs… et peut-être à provoquer une sanction immédiate.
Fini les privilèges. Avec Xabi Alonso, le Real Madrid change de ton et entre dans une nouvelle ère : celle de la rigueur et de l’effort collectif. Le message est clair, les stars sont prévenues, et l’exigence est non négociable. Reste à voir si cette révolution silencieuse portera ses fruits sur la scène internationale. Une chose est sûre : au Real, personne ne marchera plus sur le terrain. Pas même Kylian Mbappé.