À la veille des championnats du monde de judo à Budapest, Walide Khyar, judoka français des -66 kg, a trouvé une façon originale de présenter ses coéquipiers. Fan de One Piece, il les compare aux personnages du célèbre manga japonais. Une passerelle inattendue entre les tatamis et le monde fantastique d’Eiichiro Oda.
Quand la deuxième passion de Walide Khyar devient miroir des tatamis
À 48 heures du coup d’envoi des Mondiaux de judo à Budapest, Walide Khyar a fait une pause pleine de fantaisie dans la préparation. Interrogé par RMC Sport, le judoka français, passionné de mangas et notamment de One Piece, s’est amusé à dresser un parallèle entre les combattants du dojo et les pirates de l’équipage du Chapeau de paille. Un exercice léger, mais révélateur des personnalités qui composent l’équipe de France.
“J’ai pensé à lui en voyant le sourire de Luffy”, confie Khyar, évoquant un coéquipier dont l’attitude enjouée et l’optimisme contagieux lui rappellent le héros emblématique de la série. “Toujours prêt à se battre, à encourager, à garder la tête haute même dans les moments difficiles. C’est ça l’esprit Luffy.”
Les Nakamas du judo français
Dans cette version animée du judo tricolore, chacun semble trouver sa place. Un poids lourd au sang-froid devient Zoro, le sabreur loyal et puissant. Un judoka méthodique et stratège hérite de l’aura de Nico Robin. Une jeune recrue fougueuse évoque Sanji, toujours en mouvement, toujours prêt à en découdre.
Au-delà du clin d’œil geek, ce jeu de rôles permet à Khyar de souligner la diversité des styles et des tempéraments qui cohabitent dans le groupe France. “Comme dans One Piece, on est tous différents, avec nos qualités, nos forces, nos faiblesses. Mais ce qui nous rassemble, c’est le but commun, l’envie de progresser et d’aller chercher quelque chose de grand ensemble.”
Un lien générationnel et culturel
Loin d’être anecdotique, cette comparaison illustre aussi l’influence grandissante de la culture manga dans le sport français. Nombreux sont les jeunes athlètes qui se reconnaissent dans ces récits de dépassement de soi, d’amitié, de combats acharnés et de persévérance. Pour Walide Khyar, One Piece, ce n’est pas juste une série d’aventure : c’est un code, une inspiration, un moteur mental.
“Quand tu vois Luffy tomber, se relever, aller encore plus loin pour son équipage, tu te dis que toi aussi, tu peux te dépasser pour les tiens. Le manga te donne une force intérieure, surtout quand les moments sont durs”, confie-t-il.
Une équipe soudée avant Budapest grâce à Walide Khyar
Derrière ce moment de détente, c’est aussi une façon pour Khyar de détendre l’atmosphère avant un rendez-vous crucial. Les championnats du monde sont une étape clé sur la route des Jeux olympiques, et la pression est bien réelle. Alors pour resserrer les liens, rien de mieux que de rire ensemble, de s’identifier à des héros communs, et de se rappeler que la force du groupe repose aussi sur l’esprit d’équipe.
Cette approche originale illustre parfaitement la personnalité de Walide Khyar, combattant à la fois rigoureux sur le tatami et ouvert à d’autres horizons. En donnant des visages de fiction aux champions de son quotidien, il montre une autre manière d’aborder le sport de haut niveau, où la culture populaire devient source de motivation et d’unité.
Vers un arc victorieux ?
À l’instar d’un arc narratif dans One Piece, l’équipe de France se prépare à vivre une nouvelle aventure à Budapest. Chaque combattant a son rôle, sa trajectoire, ses défis. Et si Walide Khyar voit ses partenaires comme des personnages de manga, c’est peut-être aussi pour mieux se projeter dans un récit héroïque où, au bout du chemin, l’or mondial pourrait briller comme un trésor.
Un clin d’œil drôle, touchant, et profondément humain à l’univers du sport et de la fiction, où les vrais héros, comme dans les mangas, sont ceux qui n’abandonnent jamais.
