Actualités Combat Une

UFC 316 : Kayla Harrison, de la gloire olympique à la ceinture UFC

UFC 316

UFC 316

Déjà double championne olympique en judo et étoile montante du MMA, Kayla Harrison a franchi un nouveau cap en remportant le titre bantamweight de l’UFC 316. Face à Julianna Peña, l’Américaine a livré une démonstration de puissance et de technique, s’imposant par soumission au deuxième round lors d’un événement historique à Newark.

Une domination sans équivoque

Le doute n’a jamais eu le temps de s’installer. Samedi soir, au Prudential Center de Newark, Kayla Harrison a conquis le titre des poids coq féminins de l’UFC face à Julianna Peña, ancienne championne et figure de proue de la catégorie. Dans un combat aussi attendu que tendu, Harrison a rapidement pris le contrôle des échanges. Dès le premier round, elle a imposé son rythme avec une stratégie claire : pression constante, clinch rugueux, et amenée au sol millimétrée.

Peña, connue pour son agressivité et sa ténacité, a tenté de répondre, mais elle s’est retrouvée piégée dans un registre qui n’était pas le sien. Un upkick illégal lui a coûté un point dès le premier round, accentuant sa frustration face à la maîtrise quasi clinique de son adversaire.

Une soumission pour l’histoire

Au second round, le scénario s’est accéléré. Harrison, en totale confiance, a à nouveau amené Peña au sol, avant de l’enfermer dans une position dominante. À 4 minutes et 55 secondes du round, l’ancienne judokate a verrouillé une kimura parfaitement exécutée. Peña a résisté quelques secondes avant de taper, contrainte à l’abandon.

La scène est saisissante : Kayla Harrison, bras levés, ceinture autour de la taille, célèbre une victoire sans appel. Trois combats seulement après son arrivée à l’UFC, elle s’impose déjà comme une championne incontestable.

De la PFL à l’UFC 316 : une trajectoire fulgurante

Le nom de Kayla Harrison n’est pas nouveau pour les amateurs de sports de combat. Deux fois médaillée d’or olympique en judo (2012 et 2016), elle s’est reconvertie avec succès au MMA en intégrant la Professional Fighters League (PFL), où elle a également remporté deux titres. Son passage à l’UFC en 2024 avait suscité de grandes attentes, et elle n’a pas tardé à y faire honneur.

Après des victoires impressionnantes contre Holly Holm et Ketlen Vieira, la combattante américaine a validé son statut d’aspirante numéro un. Sa victoire contre Peña vient confirmer qu’elle est non seulement une athlète exceptionnelle, mais aussi une compétitrice complète, capable de dominer dans toutes les dimensions du combat.

Amanda Nunes en ligne de mire

La victoire de Harrison n’a pas seulement enthousiasmé les fans, elle a également relancé une rivalité potentielle de haut vol. Quelques instants après sa soumission, Amanda Nunes, ancienne championne des bantamweight et featherweight, est montée dans l’octogone pour confronter la nouvelle détentrice de la ceinture. Retraitée depuis un an, la « Lionne » a clairement signifié qu’elle était prête à revenir pour ce combat.

Kayla Harrison n’a pas esquivé la confrontation. « Elle a le nom, j’ai la ceinture. Mettons tout sur la table », a-t-elle lancé devant les caméras. Un duel Harrison-Nunes serait sans doute l’un des chocs les plus attendus du MMA féminin, réunissant deux générations, deux styles, et deux championnes aux palmarès hors normes.

Un UFC 316 mémorable

L’événement UFC 316 restera dans les annales, non seulement pour le sacre d’Harrison, mais aussi pour l’ambiance électrique du Prudential Center, où plus de 17 000 spectateurs ont assisté aux combats. La carte était dense, avec en main event une autre performance dominante : Merab Dvalishvili a conservé son titre des poids coq masculins en soumettant Sean O’Malley.

Mais c’est bien Kayla Harrison qui a captivé l’attention. Sa performance, alliant discipline olympique et brutalité stratégique, marque un tournant dans l’histoire du MMA féminin. À 33 ans, elle prouve qu’il est possible de réussir une transition parfaite entre deux disciplines, et même d’en dominer les deux.

Une nouvelle ère pour les bantamweight

Avec ce triomphe, Harrison redistribue les cartes dans une division en quête de renouveau depuis le départ temporaire de Nunes. Son style, basé sur un grappling d’élite, bouscule les codes d’une catégorie longtemps dominée par les strikers. Elle devient une figure incontournable, capable de fédérer l’intérêt du public, de relancer la division, et peut-être de créer la plus grande rivalité de l’histoire du MMA féminin.