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Lewandowski se retire de la sélection polonaise à cause du sélectionneur

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Climat explosif au sein de la sélection polonaise : Robert Lewandowski a annoncé qu’il se mettait en retrait de l’équipe nationale tant que Michal Probierz sera en poste. Un coup de tonnerre à un an de la Coupe du monde, qui secoue tout le pays.

Un divorce consommé entre Lewandowski et le sélectionneur

C’est une décision fracassante, à la hauteur de la carrière de l’homme qui l’a prise. Robert Lewandowski, meilleur buteur et joueur le plus capé de l’histoire de la Pologne, a officialisé ce dimanche soir son retrait temporaire de la sélection nationale. La raison ? Une perte totale de confiance envers le sélectionneur Michal Probierz, en poste depuis septembre 2023. L’annonce a pris tout le monde de court, même si les tensions entre les deux hommes étaient connues en coulisses depuis plusieurs semaines.

« Compte tenu des circonstances et de la perte de confiance envers le sélectionneur de l’équipe nationale polonaise, j’ai décidé de me retirer de l’équipe nationale jusqu’à son départ », a déclaré l’attaquant du FC Barcelone dans un message publié sur les réseaux sociaux. Un message qui sonne comme un ultimatum. Et un véritable séisme dans un pays encore sous le choc.

Une saison éprouvante, une absence polémique

La crise couvait depuis le printemps. À 36 ans, Robert Lewandowski sort d’une saison XXL avec le Barça : 42 buts en 52 matchs toutes compétitions confondues, un rendement toujours exceptionnel malgré le poids des années. Mais l’attaquant a choisi de ne pas participer au rassemblement de juin avec la sélection, invoquant une fatigue physique et mentale après un exercice très dense.

Une décision prise « d’un commun accord » avec le staff médical et le sélectionneur, affirmait initialement Lewandowski. Mais dans les faits, cette absence a fait grincer des dents. L’opinion publique s’est rapidement divisée : certains y ont vu une décision sage et légitime, d’autres un caprice de star. Et surtout, en coulisses, les relations entre le joueur et le coach semblaient de plus en plus tendues.

Dialogue de sourds et ligne rouge franchie

Pour apaiser les tensions, Lewandowski a tenté d’expliquer sa position dans les médias polonais. Il a révélé avoir appelé personnellement Michal Probierz pour clarifier les choses. « Je lui ai dit que je ne me sentais pas bien, ni physiquement ni mentalement. J’étais dans une période difficile, et je pensais qu’aller au stage ne m’aiderait pas à atteindre le niveau qu’il souhaitait. »

Mais visiblement, cette tentative d’explication n’a pas suffi. Le dialogue est désormais rompu. Plus que la fatigue ou les choix sportifs, c’est une fracture humaine qui semble avoir scellé le retrait de l’ancien buteur du Bayern Munich. Ce dernier ne cache plus son malaise vis-à-vis de la direction actuelle de l’équipe nationale. Son message, sobre mais ferme, laisse entendre qu’il ne reviendra qu’à une seule condition : le départ du sélectionneur.

Un vide immense pour la sélection

Cette décision intervient dans un contexte paradoxal. Sur le plan sportif, la Pologne est en tête de son groupe d’éliminatoires pour la Coupe du monde 2026. Mais en interne, l’équilibre semble plus que jamais fragile. Le départ temporaire de Lewandowski ouvre une période d’incertitude.

C’est Piotr Zielinski, le milieu de terrain de Naples, qui récupérera le brassard de capitaine. À 31 ans, le meneur de jeu incarne une certaine stabilité, mais il n’a ni le charisme ni l’impact médiatique de « Lewy ». Car au-delà de ses statistiques impressionnantes (85 buts en sélection), Robert Lewandowski est le visage du football polonais depuis plus d’une décennie. Son retrait est un coup dur pour tout un peuple.

Un geste fort, aux conséquences incalculables

Rares sont les joueurs de cette stature à claquer la porte d’une sélection nationale aussi brutalement. En posant un acte aussi radical, Lewandowski s’expose, mais envoie aussi un signal très clair. Il estime que la gestion actuelle de l’équipe nuit à sa performance et à celle du groupe. Il ne s’agit donc pas d’un simple désaccord, mais bien d’un point de rupture.

Reste à savoir comment la Fédération polonaise réagira. Soutiendra-t-elle son sélectionneur envers et contre tout ? Ou cédera-t-elle à la pression populaire, dans l’espoir de retrouver son emblème national à temps pour la Coupe du monde ? Pour l’heure, aucun commentaire officiel n’a été formulé, mais la question divise déjà la classe politique et les médias.

Vers une réconciliation ou un adieu définitif ?

L’avenir dira si cette mise en retrait est une pause temporaire ou un adieu déguisé. Mais une chose est sûre : la Pologne entre dans une zone de turbulence. Privée de son guide, elle devra faire preuve de caractère pour ne pas perdre le cap. Et peut-être espérer, dans quelques mois, un improbable retour de son héros, sous d’autres conditions.