À seulement 21 ans, Loïs Boisson réalise la plus belle quinzaine de sa jeune carrière. Inconnue du grand public avant Roland-Garros 2025, la Française s’est frayée un chemin jusqu’aux demi-finales, portée par une détermination sans faille et un tennis audacieux. Ce jeudi, elle peut espérer un exploit retentissant : se qualifier pour la finale du tournoi parisien. Une ambition qui semblait inatteignable il y a quelques semaines à peine, mais qu’elle nourrit aujourd’hui avec une foi sincère.
Une montée en puissance impressionnante
Loïs Boisson n’était pas tête de série. Elle n’avait jamais dépassé le deuxième tour d’un tournoi du Grand Chelem. Mais match après match, elle a su faire tomber des adversaires plus expérimentées, souvent mieux classées, en affichant une régularité et une solidité mentales rares pour son âge. Dès le premier tour, elle avait envoyé un message fort en écartant la 19e mondiale, la Croate Petra Martic, en deux sets secs. Ensuite, elle a enchaîné face à des joueuses comme Leylah Fernandez et Madison Keys, démontrant qu’elle n’était pas qu’une jolie surprise.
Son jeu, alliant prises d’initiative, couverture de terrain et coup droit tranchant, a séduit le public français, qui la soutient désormais avec ferveur sur le court Philippe-Chatrier.
Un mental à toute épreuve
Mais plus que son tennis, c’est son attitude qui impressionne les observateurs. « Elle croit véritablement en son rêve », affirme son entraîneur, Fabrice Santoro. « Loïs n’a jamais douté qu’elle pouvait jouer à ce niveau. Elle a une force mentale incroyable. Elle reste dans sa bulle, peu importe la pression extérieure. »
Son calme apparent, même dans les moments les plus tendus, a été un facteur déterminant de ses victoires. En quart de finale, menée 6-4, 4-2 par la Polonaise Magda Linette, elle a su inverser le cours du match grâce à sa ténacité, poussant son adversaire à la faute et ne lâchant jamais le fil du jeu.
La demi-finale de Loïs Boisson pleine de promesses
En demi-finale, elle affrontera la Bélarusse Aryna Sabalenka, deuxième mondiale et finaliste de l’édition 2023. L’opposition s’annonce rude, tant Sabalenka impose un jeu de puissance difficile à contenir. Mais Boisson ne part pas battue. « Je sais que ce sera très difficile, mais je n’ai rien à perdre », confie-t-elle en conférence de presse. « Jouer contre des championnes comme elle, c’est ce que je veux. C’est pour ça que je travaille tous les jours. »
Son entourage croit lui aussi à l’exploit. « Elle est capable de tout quand elle entre dans sa zone », estime Santoro. « On a étudié le jeu de Sabalenka. Si Loïs parvient à varier les hauteurs, à lui faire jouer un coup de plus, à imposer son rythme, elle peut l’emmener sur un terrain plus inconfortable. »
Un engouement national
L’ascension de Loïs Boisson ravive de vieux souvenirs chez les fans français. Depuis la finale perdue de Mary Pierce en 2005, aucune Française n’a atteint ce stade du tournoi. Sa réussite offre une nouvelle bouffée d’optimisme pour le tennis féminin tricolore, en quête d’une figure forte depuis plusieurs années.
Dans les tribunes comme sur les réseaux sociaux, l’engouement est palpable. Des personnalités du sport français ont déjà salué son parcours, de Jo-Wilfried Tsonga à Kristina Mladenovic. Roland-Garros vibre à nouveau pour une joueuse locale.
Le rêve est permis pour Loïs Boisson
Quelle que soit l’issue de sa demi-finale, Loïs Boisson a déjà réussi son tournoi. Mais elle ne veut pas s’arrêter là. Elle veut croire que l’histoire n’est pas encore finie. Et si le rêve devenait réalité ?
À Roland-Garros, la magie opère parfois. Et Loïs Boisson, par sa fraîcheur, son abnégation et son talent, incarne cette possibilité d’une belle surprise. Vendredi, face à Sabalenka, elle aura l’occasion d’inscrire son nom un peu plus dans l’histoire du tennis français.