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Aryna Sabalenka file en demi-finales et confirme son statut

Sabalenka

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Numéro 2 mondiale et finaliste à Melbourne en début d’année, Aryna Sabalenka montre à Paris qu’elle est désormais bien plus qu’une simple cogneuse de fond de court. Contre une adversaire expérimentée comme Svitolina, demi-finaliste l’an dernier à Roland-Garros, elle a fait preuve d’un mélange de puissance et de maîtrise tactique qui témoigne d’une réelle progression sur terre battue.

Une victoire autoritaire

Face à Svitolina, Sabalenka a imposé son rythme d’entrée de jeu. Grâce à un service solide et une prise de balle précoce, elle a constamment mis l’Ukrainienne sous pression. Svitolina, fidèle à son jeu de contre et à sa régularité, a tenté de varier les angles et de ralentir le tempo, mais Sabalenka est restée imperturbable, notamment sur ses mises en jeu.

La Biélorusse a breaké au bon moment dans le premier set pour prendre les devants, avant de dérouler dans la seconde manche sans jamais se faire vraiment peur. Malgré quelques fautes directes en fin de match, son engagement physique et son agressivité ont fait la différence. En à peine 1h25 de jeu, Sabalenka a plié l’affaire, confirmant qu’elle monte en puissance au fil du tournoi.

Sabalenka : une maturité nouvelle

Ce succès, au-delà du score, illustre l’évolution du jeu de Sabalenka. Longtemps perçue comme trop friable mentalement dans les grands rendez-vous, elle semble désormais avoir franchi un cap. Ses émotions, souvent à fleur de peau, sont mieux canalisées. Ses choix tactiques sont plus réfléchis. Et sur terre battue, une surface qui ne lui a jamais vraiment réussi jusqu’à récemment, elle démontre une capacité d’adaptation remarquable.

Après sa demi-finale en 2023 et son sacre à l’Open d’Australie la même année, la native de Minsk poursuit sa quête de régularité dans les tournois du Grand Chelem. Une victoire à Roland-Garros serait une confirmation éclatante de son installation durable dans le cercle restreint des grandes dominatrices du circuit féminin.

Un tableau dégagé ?

Avec la sortie prématurée de certaines têtes d’affiche cette année à Paris, Sabalenka apparaît de plus en plus comme une favorite crédible pour le titre. Iga Swiatek reste évidemment la principale prétendante, mais la Biélorusse a désormais les armes pour la défier sérieusement, y compris sur l’ocre parisien.

En demi-finale, Sabalenka affrontera l’Italienne Jasmine Paolini, surprise du tournoi, qui a éliminé la Kazakhe Elena Rybakina. Si l’Italienne joue le meilleur tennis de sa carrière, Sabalenka, de son côté, partira largement favorite, tant par son expérience que par la puissance qu’elle déploie actuellement.

Le rêve d’un premier Roland-Garros

Sabalenka n’a jamais caché son ambition de remporter un jour tous les Majeurs. Après avoir soulevé son premier trophée en Grand Chelem à Melbourne en 2023, elle avait confié que Roland-Garros représentait un défi particulier : « C’est la surface qui demande le plus d’adaptabilité. Je travaille dur pour devenir une joueuse complète. Gagner ici serait une récompense immense. »

Et cette année, tout semble s’aligner. Une préparation sérieuse, une confiance retrouvée, un mental plus stable… et un niveau de jeu qui impressionne. À 26 ans, Sabalenka est peut-être au sommet de sa maturité tennistique. Et dans cette édition 2025 de Roland-Garros, elle avance avec une assurance nouvelle.

Une finale en ligne de mire pour Sabalenka

Avec cette qualification pour le dernier carré, Aryna Sabalenka atteint les demi-finales d’un tournoi du Grand Chelem pour la sixième fois de sa carrière. Une régularité qui commence à la placer au rang des joueuses majeures de la décennie. Si elle parvient à maintenir ce niveau de performance, la finale semble à sa portée.

Face à une Jasmine Paolini qui n’a jamais connu l’intensité d’un tel rendez-vous, la Biélorusse aura l’occasion d’imposer une fois de plus sa loi. Mais dans un tournoi où les surprises ne manquent jamais, elle sait qu’aucun relâchement ne sera permis.

Roland-Garros pourrait enfin sourire à Sabalenka. Et si elle maintient le cap, la terre battue parisienne pourrait bien couronner une nouvelle reine cette année.