La course à l’entraîneur bat son plein sur le Vieux Continent, et Roberto De Zerbi semble être l’un des profils les plus convoités de ce mercato estival. Annoncé depuis plusieurs semaines sur les tablettes de l’Olympique de Marseille, le technicien italien se retrouve désormais dans le viseur de l’Inter Milan, à la recherche d’un remplaçant potentiel pour Simone Inzaghi. Cette soudaine incursion d’un poids lourd européen dans le dossier pourrait tout remettre en question du côté marseillais.
L’ombre de l’Inter plane sur le projet « Roberto De Zerbi »
L’information, initialement relayée par la presse italienne, a rapidement trouvé un écho en France : l’Inter, malgré sa saison convaincante et un nouveau titre de champion, n’est pas assurée de conserver Simone Inzaghi. Des tensions internes sur la politique de transferts, conjuguées à des intérêts étrangers pour l’ancien coach de la Lazio, ont poussé les dirigeants lombards à envisager plusieurs plans B. Parmi eux : Roberto De Zerbi, apprécié pour son football offensif, son sens tactique affiné et sa capacité à sublimer des effectifs moyens.
Pour l’OM, qui espère construire un nouveau cycle autour d’un entraîneur de renom, cette rumeur fait l’effet d’un coup de semonce. Le club avait fait de De Zerbi sa priorité après le départ de Jean-Louis Gasset. Les contacts entre les deux parties ont bien eu lieu, et selon plusieurs sources, Pablo Longoria était optimiste quant à une signature rapide. Mais avec l’intérêt d’un club de la stature de l’Inter, la donne pourrait changer brutalement.
Roberto De Zerbi, un profil qui séduit toute l’Europe
Ce regain d’attention autour de Roberto De Zerbi s’explique par son parcours atypique et ses principes de jeu affirmés. À Sassuolo, il avait déjà attiré les regards en proposant un football de possession ambitieux, axé sur les circuits courts et la relance propre. À Brighton, malgré un effectif modeste et une concurrence féroce en Premier League, il a réussi à hisser le club dans le haut de tableau et à lui offrir une première qualification européenne historique.
Son départ, officialisé en mai dernier, n’était pas lié aux résultats mais à des désaccords sur le projet sportif. De Zerbi veut du contrôle, des garanties sur le mercato, et une direction qui partage sa vision à long terme. Autant de points qui séduisent l’OM… mais qui font aussi de lui un profil de luxe, difficile à attirer sans une ambition clairement affichée.
Du côté de Marseille, on tempère
Face à cette agitation médiatique, le club marseillais tente de calmer le jeu. Interrogée sur l’état du dossier, une source proche de la direction se veut rassurante : « De Zerbi n’a pris aucun engagement avec un autre club. Le projet marseillais l’intéresse toujours, mais il prendra le temps de bien choisir. »
Même son de cloche chez certains cadres du vestiaire, qui espèrent que le technicien italien rejoindra l’aventure phocéenne. L’OM, qui ne disputera pas la Ligue des champions l’an prochain, mise sur la promesse d’un projet solide, d’un soutien sans faille et de la liberté tactique. Des arguments qui ont déjà séduit des entraîneurs de renom dans le passé, même sans Europe.
Mais la prudence est désormais de mise. Car face à un géant comme l’Inter, l’OM ne peut lutter ni sur le prestige, ni sur les moyens financiers. Le seul espoir réside dans le timing : si Inzaghi reste à Milan, le club italien n’ira pas plus loin. Si en revanche, un départ se concrétise, la concurrence sera rude.
Le temps presse à Marseille
Pendant ce temps, l’Olympique de Marseille doit avancer. L’intersaison approche, et l’organigramme technique est toujours en suspens. Un directeur sportif est attendu, l’effectif doit être modelé, et les grandes manœuvres ne peuvent débuter sans un entraîneur en poste.
Le nom de Sergio Conceição a été évoqué en plan B, tout comme celui de Paulo Fonseca. Mais la priorité reste clairement Roberto De Zerbi. Un choix audacieux, risqué, mais cohérent avec l’ambition affichée de Pablo Longoria de faire de l’OM une équipe attractive, joueuse et tournée vers l’avenir.
Pour l’heure, l’Italien n’a rien signé. Mais chaque jour sans réponse rend la situation plus incertaine. Entre Milan et Marseille, la bataille pour De Zerbi est bel et bien lancée. Et le dénouement pourrait définir l’orientation sportive des deux clubs pour les saisons à venir.
