Le Paris Saint-Germain ne portera pas d’étoile au-dessus de son blason la saison prochaine, malgré sa toute première victoire en Ligue des champions. Un choix qui peut surprendre, tant les supporters aiment voir ce symbole marquer une étape majeure dans l’histoire d’un club. Pourtant, cette absence est loin d’être une exception. En réalité, très peu de vainqueurs de la C1 font le choix d’inscrire une étoile pour ce seul titre. Parmi les rares exceptions, l’Olympique de Marseille, Nottingham Forest, Aston Villa et le Celtic Glasgow.
Ligue des champions : une liberté laissée aux clubs
Contrairement à ce que l’on observe pour les titres de champion national — où les fédérations imposent parfois un système d’étoiles selon le nombre de sacres — l’UEFA ne réglemente pas l’usage de l’étoile pour les vainqueurs de la Ligue des champions. Seule obligation : un badge spécifique apposé sur la manche du maillot pour les clubs titrés au moins cinq fois ou trois fois consécutivement. C’est le cas, par exemple, du Real Madrid, du Milan AC ou du Bayern Munich.
En dehors de ce cadre, rien n’interdit — mais rien n’impose non plus — à un club de faire figurer une étoile au-dessus de son logo. L’usage relève donc davantage de la tradition, de la culture du club ou du marketing.
L’OM, seule exception française de la ligue des champions
En France, seul l’Olympique de Marseille a fait le choix d’une étoile liée à sa victoire européenne. Depuis son sacre en 1993, le club arbore une étoile dorée fièrement posée sur son logo, symbolisant son statut de seul club français vainqueur de la C1 pendant plus de trente ans.
Ce choix s’est imposé comme un marqueur identitaire fort, souvent utilisé comme argument de rivalité face au PSG. Pour Marseille, l’étoile est bien plus qu’un ornement : elle rappelle un exploit fondateur dans l’histoire du football français.
Nottingham, Villa, Celtic : l’étoile comme héritage
En dehors de l’OM, trois autres clubs ont fait un choix similaire : Nottingham Forest, Aston Villa et le Celtic Glasgow. Tous ont remporté la Ligue des champions une seule fois (ou deux dans le cas de Nottingham), mais ont décidé d’en garder la trace visible sur leur maillot. Il s’agit là aussi d’un acte mémoriel, destiné à maintenir vivante une époque glorieuse aujourd’hui lointaine.
Ce symbole revêt une importance particulière pour des clubs dont le palmarès s’est parfois figé depuis. L’étoile devient alors le rappel d’une grandeur passée, un point d’ancrage historique dans un présent plus modeste.
PSG : un choix d’élégance ou de stratégie ?
Côté parisien, le refus d’apposer une étoile suscite le débat. Pour certains, il s’agit d’un choix de sobriété, afin de ne pas galvauder le symbole ou de préserver une certaine continuité visuelle du maillot. D’autres y voient une volonté de construire un palmarès plus étoffé avant de commencer à « comptabiliser » les titres européens sous forme de marquage symbolique.
À RMC Sport, Jérôme Rothen a confirmé que le club ne comptait pas modifier son maillot pour la saison 2025-2026. Paris préfère sans doute attendre d’autres trophées pour envisager une étoile ou un autre marquage emblématique.
Une question d’image autant que de palmarès
L’étoile sur le maillot n’est donc pas une norme, mais une déclaration d’identité. Elle ne dit pas seulement « nous avons gagné », elle dit : « nous avons fait l’Histoire ». Pour certains clubs, cela justifie de la porter à vie. Pour d’autres, comme le PSG, cela se gagne dans la durée.
Dans une ère où les maillots changent chaque saison et où le marketing dicte souvent les choix esthétiques, la question de l’étoile reste avant tout un choix de storytelling. Et parfois, dans le football moderne, raconter une histoire forte vaut autant que la victoire elle-même.