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Le Coq Sportif en difficulté, Teddy vole à son secours

le coq sportif

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Engagé bien au-delà des tatamis, Teddy Riner veut faire perdurer une marque emblématique du sport français. Avec le soutien de l’homme d’affaires Xavier Niel, le judoka se lance dans une opération de sauvetage du Coq Sportif, actuellement en grande difficulté financière. Un projet de rachat ambitieux qui mêle patriotisme économique et passion pour le sport.

Une marque en péril, un symbole à préserver

Le Coq Sportif, fondé en 1882, traverse une zone de turbulences. Réputée pour ses équipements sportifs tricolores, la marque est menacée de disparition, malgré une histoire intimement liée aux exploits sportifs français. Fournisseur officiel des Jeux olympiques de Paris 2024 et équipementier d’équipes de rugby, de cyclisme ou encore de football, elle symbolise un savoir-faire national aujourd’hui fragilisé.

Confrontée à des pertes économiques et à des tensions avec ses partenaires industriels, Le Coq Sportif est désormais à vendre. Face à cette situation, Teddy Riner a décidé de ne pas rester spectateur. Lui-même ambassadeur de la marque depuis plusieurs années, le judoka s’implique personnellement dans une tentative de rachat, accompagné par Xavier Niel, figure de l’entrepreneuriat français et fondateur de Free.

Un rachat de la marque « le coq sportif » motivé par des valeurs

Dans un contexte où de nombreux fleurons industriels passent sous pavillon étranger, le duo Riner-Niel entend redonner un élan au Coq Sportif tout en garantissant sa souveraineté. Le judoka, dix fois champion du monde, voit dans cette opération bien plus qu’un simple investissement : « Le Coq Sportif, c’est l’histoire du sport français. Ce serait une perte immense que de la voir disparaître ou être vendue à des intérêts étrangers. »

Xavier Niel, habitué aux coups d’éclat économiques, partage cette vision et mise sur une relance ancrée dans la production locale, notamment à travers les ateliers de Romilly-sur-Seine, berceau historique de la marque. L’objectif est clair : maintenir les emplois, relancer l’activité textile et développer des produits alliant performance et engagement écologique.

Le projet inclut un plan de transformation destiné à repositionner la marque sur le marché international tout en renforçant son identité française. Il s’appuie également sur la dynamique des Jeux olympiques de Paris, pour lesquels Le Coq Sportif est l’un des principaux fournisseurs officiels.

Une opération à forte portée symbolique

En s’impliquant personnellement dans cette initiative, Teddy Riner dépasse son rôle d’athlète pour endosser celui d’ambassadeur économique. Il rejoint ainsi d’autres sportifs qui, à l’image de Tony Parker dans le basket ou de Zinédine Zidane dans la viticulture, investissent dans des projets de long terme liés au patrimoine national.

Cette démarche pourrait aussi inspirer d’autres personnalités du monde du sport à s’engager dans la préservation des marques françaises. D’autant que le combat de Riner intervient dans une période où les tensions autour de la désindustrialisation sont de plus en plus vives, et où l’appel à produire en France gagne en popularité.

Le succès du projet dépendra toutefois de l’accord des créanciers de l’entreprise et des conditions de reprise. D’autres offres de rachat pourraient encore être déposées, mais celle de Riner et Niel est d’ores et déjà soutenue par une large partie de l’opinion publique, sensible à la fois au prestige des deux hommes et à la défense d’un symbole national.

Au-delà des considérations économiques, c’est donc une véritable bataille pour l’image du sport français qui se joue. Et Teddy Riner, une fois encore, est prêt à tout donner pour la remporter.