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Motiver les jeunes à faire du sport : un challenge d’avenir

motiver les jeunes

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Dans une société de plus en plus numérisée, incitant à la sédentarité, motiver les jeunes à pratiquer une activité physique devient un défi majeur. Pourtant, le sport est un levier essentiel de bien-être, d’épanouissement personnel et de lien social. Motiver les nouvelles générations à bouger suppose d’adapter les discours, les méthodes et les environnements aux attentes actuelles.

Le constat d’une baisse inquiétante

Selon l’OMS, plus de 80 % des adolescents dans le monde ne pratiquent pas assez d’activité physique. En France, cette tendance se confirme avec une réduction du temps passé à bouger, accentuée par l’omniprésence des écrans, les habitudes de transport passifs et la perte d’attractivité de certains sports traditionnels.

Cette sédentarité n’est pas anodine : elle est liée à une augmentation de l’obésité, de troubles anxieux ou encore de difficultés de concentration. Face à ces constats, motiver les jeunes à pratiquer un sport régulier devient un enjeu de santé publique.

Repenser la notion de plaisir pour motiver les jeunes

Pour inciter les jeunes à faire du sport, il est essentiel de changer de prisme. Trop souvent encore, l’activité physique est présentée comme une obligation, voire une contrainte scolaire. Or, ce qui motive durablement, c’est le plaisir.

Cela implique de diversifier les pratiques proposées, de privilégier des sports ludiques, collectifs ou créatifs, et d’éviter une approche trop compétitive ou normative. Les sports de rue, les jeux d’opposition, les danses urbaines ou encore les parcours aventure ont parfois plus de succès que le football ou l’athlétisme dans leur version scolaire.

S’appuyer sur les modèles et les médias afin de motiver les jeunes

Les jeunes s’identifient fortement à leurs idoles. Mettre en avant des sportifs jeunes, engagés, proches de leur quotidien est un levier puissant. Des figures comme Kylian Mbappé, Estelle Mossely ou encore Inès Benyahia incarnent la réussite par le sport, mais aussi l’humilité, le travail et la persévérance.

Les réseaux sociaux peuvent aussi devenir des outils positifs : de nombreux influenceurs partagent leurs routines sportives, leurs progrès ou leurs défis. Lorsqu’ils valorisent le bien-être, l’estime de soi ou la solidarité, leur discours peut être un puissant moteur de motivation.

Intégrer le sport au quotidien

Le sport ne doit pas seulement être perçu comme une activité réservée aux clubs ou aux cours d’EPS. Pour qu’il s’ancre dans les habitudes, il doit pouvoir s’intégrer au quotidien : marcher pour aller à l’école, faire du vélo en famille, jouer au basket dans le quartier, danser dans sa chambre…

Les municipalités, les associations et les écoles ont un rôle clé à jouer en rendant l’accès aux installations plus facile, en organisant des événements sportifs ouverts à tous et en valorisant les initiatives locales. La gratuité, la proximité et la sécurité sont des facteurs déterminants.

Motiver les jeunes en développant l’estime de soi

Pour de nombreux jeunes, surtout ceux en difficulté scolaire ou sociale, le sport peut être un refuge et un moyen de se valoriser. Il permet d’exprimer des émotions, de canaliser son énergie, de se fixer des objectifs et de vivre des réussites concrètes.

Mais pour que ce potentiel soit réel, il faut un encadrement bienveillant, des éducateurs formés à la pédagogie, et un climat inclusif où chacun peut progresser à son rythme, sans moqueries ni stigmatisation.

L’école comme moteur du changement

L’éducation physique et sportive (EPS) peut être un levier central, à condition qu’elle soit repensée. Moins de notation sur la performance, plus d’évaluation sur l’engagement et les efforts ; moins de hiérarchie entre les disciplines, plus de choix laissés aux élèves.

Des dispositifs comme les 30 minutes d’activité physique par jour à l’école primaire, ou les associations sportives de l’UNSS, contribuent à instaurer une culture du mouvement dès le plus jeune âge. Encore faut-il qu’ils soient soutenus, financés et intégrés à un véritable projet éducatif global.

Une dynamique collective à construire

Motiver les jeunes à faire du sport, c’est aussi interroger le regard que la société porte sur le corps, la réussite, l’effort. C’est promouvoir une culture où le mouvement est valorisé, où la différence est accueillie, et où chacun peut trouver sa place.

Le sport n’est pas un but en soi, mais un moyen d’aider les jeunes à se sentir mieux, à se connaître, à coopérer et à se dépasser. S’ils comprennent que le sport peut être un plaisir avant d’être une performance, alors ils auront envie de continuer à bouger… pour la vie.