À chaque édition de Roland-Garros, les projecteurs se braquent autant sur les courts que sur les chiffres. En 2025, le tournoi parisien bat un nouveau record avec une enveloppe globale de prize-money en hausse. Des qualifications jusqu’à la victoire finale, les gains des joueuses et joueurs évoluent à mesure qu’ils gravissent les tours. Décryptage d’une répartition souvent discutée mais toujours très attendue.
Une dotation en hausse pour l’édition 2025
Roland-Garros ne cesse d’augmenter ses récompenses financières. Cette année, la Fédération française de tennis (FFT) a confirmé une enveloppe totale de 53,5 millions d’euros, en hausse de 7,5 % par rapport à 2024. Ce montant place le Grand Chelem parisien parmi les mieux dotés au monde, juste derrière l’US Open.
Cette progression continue vise à répondre à plusieurs objectifs : maintenir l’attractivité du tournoi, récompenser davantage les performances en début de parcours et soutenir les joueurs moins médiatisés, notamment ceux issus des qualifications ou éliminés tôt dans la compétition.
Une victoire en or
Du côté des vainqueurs, les chiffres donnent le vertige. Le ou la champion(ne) en simple empochera 2,5 millions d’euros, soit 100 000 euros de plus que l’an dernier. Finaliste malheureux ? Une belle consolation tout de même, avec 1,3 million d’euros.
Demi-finalistes et quarts de finalistes repartent respectivement avec 650 000 et 415 000 euros. Des montants qui, s’ils semblent astronomiques, sont à relativiser à l’échelle du calendrier annuel, où seuls les Grands Chelems offrent de telles dotations.
En double, les gains sont moindres mais significatifs : 580 000 euros pour la paire gagnante, contre 290 000 pour les finalistes. Même le double mixte, longtemps négligé sur le plan financier, connaît une revalorisation, avec 150 000 euros promis aux vainqueurs.
Les premiers tours mieux valorisés en prize-money
La FFT insiste depuis plusieurs années sur l’importance de rééquilibrer la répartition des gains. En 2025, les joueurs éliminés au premier tour du tableau principal recevront 80 000 euros, un montant qui a doublé en moins d’une décennie. Objectif : permettre aux joueuses et joueurs classés en dehors du Top 100 de mieux vivre leur carrière, souvent marquée par des dépenses élevées en déplacements, staff ou soins médicaux.
Les tours de qualification ne sont pas oubliés. Participer au dernier tour des qualifs permet désormais de gagner 40 000 euros, une somme non négligeable pour celles et ceux qui luttent pour accéder aux grands tableaux.
Le modèle du prize-money toujours débattu
Si la hausse du prize-money est globalement saluée, elle soulève aussi des questions. Certains estiment que la répartition reste trop concentrée sur les dernières étapes du tournoi, au détriment des « petits » joueurs. D’autres pointent la croissance continue des dotations comme un symbole des dérives financières du sport professionnel.
Mais la FFT défend sa stratégie : en renforçant le prestige économique du tournoi, elle attire les meilleurs tout en consolidant son modèle. Et dans un sport où la carrière peut basculer sur une blessure ou une contre-performance, la perspective de tels gains reste un moteur essentiel de motivation.
Une manne pour tous… ou presque
Au-delà des têtes d’affiche, Roland-Garros génère aussi des revenus indirects pour les sparring-partners, les coachs et même les joueurs de tennis-fauteuil, dont les dotations ont également été augmentées. Une dynamique que le tournoi entend poursuivre pour refléter une image plus inclusive et équitable du tennis de haut niveau.
Dans une discipline individuelle où les écarts de revenus sont parfois abyssaux, Roland-Garros 2025 s’efforce de trouver un équilibre. Gagner, c’est l’objectif ultime. Mais participer, surtout pour les joueurs en quête de reconnaissance et de stabilité financière, peut déjà s’avérer très lucratif.
Une course au prestige… et à la fortune
Chaque année, Paris devient le théâtre d’un double enjeu : la quête du titre et celle du jackpot. En 2025, jamais la promesse n’a été aussi claire. Que l’on vise la Coupe des Mousquetaires ou le simple honneur d’avoir franchi un tour, le prize-money de Roland-Garros reste un levier essentiel dans la carrière des joueurs.
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