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La peau marquée du titre : l’UBB immortalisé par Ugo Boniface

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En remportant sa première Champions Cup face à Northampton (28-20), Bordeaux-Bègles a écrit la plus belle page de son histoire. Une consécration européenne que le pilier Ugo Boniface a décidé de graver à jamais sur sa peau, symbolisant à lui seul la passion et l’engagement d’un club entier. Retour sur un moment unique de rugby et de communion populaire.

Bordeaux-Bègles au sommet de l’Europe

Ce samedi 24 mai 2025 restera comme une date fondatrice dans l’histoire du rugby bordelais. En s’imposant avec panache face à Northampton (28-20) au Tottenham Hotspur Stadium de Londres, l’Union Bordeaux-Bègles (UBB) a décroché son premier trophée majeur : la prestigieuse Champions Cup. Une performance éclatante, construite avec maîtrise, solidarité et talent, à l’image d’un groupe qui, après plusieurs échecs frustrants ces dernières années, a su franchir un cap décisif.

Portée par une charnière inspirée, une défense impitoyable et une mêlée souveraine, l’UBB a dicté sa loi sur la pelouse londonienne. Les essais de Damian Penaud et Yoram Moefana, le sang-froid de Matthieu Jalibert au pied et une solidité défensive dans les derniers instants ont permis de contenir le retour des Anglais. Au coup de sifflet final, joueurs et supporteurs ont laissé éclater une joie à la hauteur de l’enjeu : Bordeaux-Bègles est champion d’Europe, un titre synonyme de renaissance pour tout un club.

Ugo Boniface, un tatouage pour l’éternité sur sa peau

Dans l’euphorie de la victoire, certains choisissent le champagne, d’autres les chants ou les larmes. Ugo Boniface, lui, a opté pour l’encre. Moins de 24 heures après le sacre, le pilier de 25 ans s’est rendu chez un tatoueur bordelais pour immortaliser l’instant : un petit tatouage du trophée de la Champions Cup sur la peau de sa cuisse droite. Minimaliste mais symbolique, le dessin résume parfaitement l’attachement du joueur à cet exploit collectif.

« Super session tattoo minimaliste avec le talentueux Ugo Boniface », a partagé le tatoueur sur Instagram, posant fièrement avec la médaille de champion d’Europe dans les mains. Le cliché a fait le tour des réseaux sociaux, devenant rapidement viral chez les fans de l’UBB. Un geste qui illustre à quel point ce titre dépasse le simple cadre sportif : il s’agit d’un aboutissement personnel, d’une fierté viscérale pour un joueur formé à la dure école du Top 14, qui a su gagner sa place au fil des saisons.

Une ville en liesse, un club en fusion

Au-delà du terrain, c’est toute une ville qui a vibré. Le lendemain de la finale, près de 40.000 supporteurs ont envahi les rues de Bordeaux pour célébrer leurs héros. À bord d’un bus à impériale, les joueurs ont traversé la ville sous les acclamations, avant de rejoindre une place des Quinconces noire de monde. Le moment était historique : jamais l’UBB n’avait connu une telle communion avec son public.

La veille, 25.000 personnes s’étaient déjà rassemblées sur cette même place pour suivre la finale sur écran géant. L’ambiance était électrique, mêlant tension, ferveur et espoir. Lorsque Jalibert a tapé le ballon en touche pour sceller la victoire, une marée humaine a explosé de joie, annonçant une nuit blanche à Bordeaux. Le lendemain, la fête s’est prolongée en musique, avec en point d’orgue le classique “I Will Survive” de Gloria Gaynor, devenu hymne officieux de cette génération dorée.

Une consécration sur la peau, symbole pour toute une génération

Cette victoire marque l’aboutissement d’un projet lancé il y a plusieurs saisons par le président Laurent Marti et l’ensemble du staff de l’UBB. Après des années de frustrations, de demi-finales perdues et de rêves brisés, Bordeaux-Bègles a enfin brisé le plafond de verre. L’équipe de Yannick Bru a su mélanger expérience et jeunesse, rigueur et créativité. Elle a surtout su créer une alchimie rare, basée sur une forte identité collective et un lien étroit avec son territoire.

Pour les joueurs comme Boniface, cette Champions Cup n’est pas qu’un trophée, c’est une consécration. Elle consacre une fidélité au maillot, un engagement total dans l’effort, mais aussi une certaine idée du rugby, populaire, exigeant, et profondément humain. Il y aura, bien sûr, d’autres saisons, d’autres combats, d’autres rêves. Mais quoi qu’il arrive, ce titre européen restera comme une référence absolue, une source d’inspiration pour les générations futures.

Et pour Ugo Boniface, il sera là, à jamais inscrit dans la peau.