Alors que son club actuel, Al-Nassr, ne participera pas à la prochaine Coupe du monde des clubs aux États-Unis, Cristiano Ronaldo explore activement des options pour disputer l’événement. Du Brésil au Maroc, en passant par le Mexique et une possible reconversion… retour sur un mercato hors normes pour une légende en quête d’une dernière grande scène.
Une énigme nommée CR7
Cristiano Ronaldo n’a rien perdu de son sens du spectacle. Lundi soir, le quintuple Ballon d’Or a posté sur les réseaux sociaux un message aussi bref qu’ambigu : « La fin d’un chapitre ». Une phrase lourde de sens qui, sans surprise, a déclenché une avalanche de spéculations. Quitte-t-il Al-Nassr ? Est-ce la fin de sa carrière ? Ou prépare-t-il simplement un nouveau défi à la hauteur de son ambition : la Coupe du monde des clubs, dont la première édition élargie à 32 équipes se tiendra aux États-Unis du 15 juin au 13 juillet ?
Il n’en fallait pas plus pour que plusieurs clubs se mettent à rêver de la venue du Portugais, même le temps d’un contrat court. Car si son équipe actuelle n’est pas qualifiée, d’autres pourraient l’accueillir pour profiter de son impact planétaire — sur le terrain comme en dehors.
Textor et Botafogo : un rêve brésilien ?
Parmi les premiers noms apparus dans les rumeurs, celui de Botafogo, club brésilien détenu par John Textor. Ce dernier, habitué des coups médiatiques, aurait flairé l’occasion d’attirer CR7 sous ses couleurs pour quelques semaines de prestige. Problème : la rumeur a rapidement perdu en crédibilité. Malgré sa qualification pour la compétition, le club carioca fait face à une concurrence redoutable dans son groupe, avec le PSG et l’Atlético Madrid. Un environnement peut-être trop risqué sportivement pour un Ronaldo soucieux de soigner ses statistiques.
D’autres clubs brésiliens, comme São Paulo, ont été évoqués, mais aucun contact concret n’a filtré jusqu’ici. Reste que la simple perspective de voir Ronaldo fouler les pelouses sud-américaines suffit à enflammer les supporters.
Monterrey : le lobbying de Sergio Ramos
C’est probablement la piste la plus sérieuse à ce jour. Les Rayados de Monterrey, club mexicain qualifié pour la Coupe du monde des clubs, auraient entamé des discussions avec l’entourage de Cristiano Ronaldo. Mieux encore, selon le journaliste italien Nicolò Schira, Sergio Ramos en personne, désormais joueur du club, aurait tenté de convaincre son ancien coéquipier du Real Madrid de le rejoindre.
La perspective de reformer un duo emblématique dans un cadre prestigieux séduit sur le papier. Monterrey, qui affrontera l’Inter Miami de Lionel Messi, River Plate et les Urawa Reds du Japon, aurait tout à gagner d’un tel transfert. Ronaldo, lui, retrouverait une exposition mondiale, un contexte compétitif et un vestiaire expérimenté.
Le Wydad Casablanca, piste sérieuse ou simple clin d’œil ?
Le Wydad Athletic Club, géant marocain du football, fait partie des clubs qualifiés et intéressés. L’idée d’accueillir Cristiano Ronaldo a circulé avec insistance ces derniers jours… au point que le club s’en est amusé sur ses réseaux sociaux. Fantaisie ou tentative réelle ? Difficile à dire. Sportivement, le Wydad affrontera Manchester City, la Juventus et Al Ain — un groupe relevé. Si la perspective paraît peu crédible à première vue, elle ne doit pas être totalement écartée : le prestige de CR7 dépasse les logiques économiques, et la Coupe du monde des clubs est une vitrine suffisamment forte pour justifier des investissements exceptionnels.
L’option la plus simple : Al-Hilal
Mais si l’on cherche la solution la plus logique, elle se trouve peut-être en Arabie Saoudite. Selon le média Asharq Al-Awsat, Al-Hilal, récent champion national et qualifié pour la Coupe du monde des clubs, aurait envisagé de faire venir Cristiano Ronaldo. L’idée ? Maintenir la star dans le giron saoudien tout en répondant à son envie de disputer le tournoi mondial. Le club a les moyens financiers, l’expérience des gros transferts (il a déjà attiré Neymar, Koulibaly, Ruben Neves…), et surtout une place à offrir.
Ce scénario aurait aussi l’avantage de plaire aux instances saoudiennes, toujours soucieuses de promouvoir leur championnat à l’international. Et si Lionel Messi est présent avec l’Inter Miami, le retour de son rival en Arabie Saoudite, mais dans une autre équipe, serait un coup marketing dévastateur.
CR7 et la FIFA, une aubaine mutuelle
Que ce soit à Monterrey, Al-Hilal ou ailleurs, une chose est certaine : la FIFA n’a rien contre une participation de Cristiano Ronaldo. Mieux : elle en rêve. Dans une édition élargie de la Coupe du monde des clubs, réunissant 32 équipes et des poids lourds comme le PSG, le Real Madrid ou Manchester City, l’ajout de Cristiano Ronaldo serait une garantie d’audience planétaire. Le voir défier Messi une dernière fois, à 39 ans, dans un contexte mondial, serait un formidable symbole de l’âge d’or du football moderne.
Le calendrier est serré — la compétition débute dans moins de trois semaines — mais le marché des transferts a été exceptionnellement assoupli pour permettre ce genre de mouvements. Si un club veut CR7, il va falloir agir vite.
Un dernier défi à la hauteur de la légende ?
Cristiano Ronaldo ne joue plus pour gagner des Ballons d’Or, mais il continue à chercher des scènes à sa mesure. Après avoir marqué l’histoire à Manchester, Madrid et Turin, puis exporté son aura en Arabie Saoudite, il rêve d’un dernier baroud d’honneur sur une scène mondiale. Un ultime tournoi avant peut-être de ranger définitivement les crampons.
Où atterrira-t-il ? Le suspense reste entier. Mais une chose est sûre : tant que Cristiano Ronaldo joue encore, le football continue d’écrire l’histoire à son rythme.