Annoncé comme un adepte du jeu collectif et de la diversité offensive, Luis Enrique avait lancé un défi en début de saison : voir plusieurs de ses joueurs atteindre l’objectif symbolique des 12 buts. C’est désormais chose faite, preuve que l’entraîneur espagnol a su bâtir une attaque moins dépendante d’une seule star. Retour sur un objectif discret mais révélateur de la dynamique du PSG.
Un objectif tactique dès l’arrivée de Luis Enrique
Lorsque Luis Enrique débarque au PSG à l’été 2023, son discours est clair : l’ère de l’ultra-dépendance à un joueur unique (comme ce fut le cas avec Neymar ou Messi) est révolue. Le technicien espagnol veut une attaque plus imprévisible, où la responsabilité du but est partagée. Très vite, il fixe un cap : “Mon ambition est d’avoir quatre joueurs à plus de 12 buts en fin de saison.”
Un objectif qui peut sembler anecdotique, mais qui symbolise une transformation profonde de l’approche parisienne. Moins de ballons vers un unique finisseur, plus de mouvements, plus de combinaisons, et des milieux impliqués dans la zone de vérité. Dans un effectif marqué par le départ de Kylian Mbappé en fin de saison, cette redistribution des rôles offensifs prend tout son sens.
Quatre buteurs au rendez-vous : objectif atteint
À l’heure du bilan, l’engagement est tenu. Le PSG version 2024-2025 affiche bien son objectif de quatre joueurs à plus de 12 buts toutes compétitions confondues. Sans surprise, Gonçalo Ramos termine meilleur buteur du club avec 21 réalisations. Repositionné en véritable numéro 9, l’attaquant portugais a pleinement profité du système de Luis Enrique pour exprimer son sens du placement et sa finition.
Juste derrière lui, Marco Asensio a brillé par sa polyvalence et son efficacité, avec 16 buts. Placé tour à tour en ailier, meneur ou faux neuf, l’Espagnol a su se rendre indispensable. Randal Kolo Muani, malgré un début de saison timide, atteint la barre des 13 buts après une seconde partie d’exercice plus libérée.
Enfin, c’est Vitinha qui complète ce quatuor avec 12 buts. Le milieu portugais a trouvé une nouvelle dimension sous Luis Enrique, souvent projeté dans la surface en soutien de l’attaque. Son volume de jeu, allié à une meilleure précision dans le dernier geste, lui a permis de franchir un cap.
Un PSG plus imprévisible et mieux équilibré
Au-delà des chiffres, c’est l’équilibre général de l’équipe qui ressort renforcé de cette diversité offensive. Là où le PSG de certaines saisons reposait exclusivement sur un ou deux joueurs pour faire la différence, celui de Luis Enrique peut compter sur plusieurs solutions. Cela complique la tâche des défenses adverses et permet au technicien espagnol de varier les systèmes sans appauvrir le potentiel offensif.
Cette orientation tactique a aussi permis à certains jeunes du centre de formation, comme Barcola ou Zaire-Emery, de s’intégrer dans un collectif où la hiérarchie n’est pas figée. Le collectif prime, et les rôles sont redistribués selon les profils adverses. Une philosophie qui a parfois coûté des points en championnat, mais qui a aussi permis au PSG d’être plus compétitif sur plusieurs tableaux.
La promesse de Luis Enrique de voir quatre de ses joueurs franchir la barre des 12 buts n’était pas anodine. Elle illustre un changement de cap pour le PSG, moins dépendant d’un joueur-phare et plus structuré autour d’un collectif diversifié. En tenant cet engagement, le coach espagnol a montré que son discours se traduisait dans les faits. Reste maintenant à savoir si cette nouvelle philosophie offensive portera ses fruits en Ligue des champions, objectif majeur du club parisien