Après une période sombre, Tony Yoka a signé un retour victorieux sur le ring. Pour son père Victor, c’est le début d’un nouveau chapitre. Il assure que son fils est prêt à retrouver le sommet et à faire taire les doutes. Victor Yoka n’a jamais cessé d’y croire. Après plusieurs années compliquées marquées par des défaites et des problèmes personnels, son fils Tony Yoka a remporté son dernier combat avec autorité. Un succès que son père interprète comme le signe d’un vrai renouveau, autant sur le plan physique que mental. Pour lui, le champion olympique 2016 est de retour.
Un combat pour se relever, sur et en dehors du ring
Depuis sa médaille d’or à Rio en 2016, Tony Yoka a connu un parcours semé d’embûches. Entre les blessures, les échecs sur le ring et les critiques, sa carrière professionnelle ne s’est pas déroulée comme prévu. Mais samedi soir, le boxeur français a retrouvé le goût de la victoire. Et dans son coin, son père Victor a vu bien plus qu’un simple succès sportif.
« Tony vient de passer des moments difficiles », confie-t-il. « Vous le voyez sur le ring, mais en dehors, ce n’était pas facile. Il y a eu son divorce, des choses lourdes dans sa vie privée. » Loin des projecteurs, le poids lourd a dû affronter une véritable crise personnelle, qui a affecté son moral et sa discipline. « Aujourd’hui, il est heureux et bien dans sa tête », insiste son père. « Il est bien entouré, et moi-même je me suis rapproché encore plus de lui. »
Pour Victor Yoka, ce combat gagné n’est pas seulement une performance physique. C’est la preuve que son fils a retrouvé la force mentale qui faisait sa force chez les amateurs. « Il a gagné ce combat avec sa tête », dit-il, fier. « Ce n’était pas si facile. Mais il a montré du courage, de la volonté, et ça, ça change tout. »
La renaissance d’un champion sous pression
Tony Yoka était attendu. Trop, peut-être. Dès ses débuts professionnels, on l’a présenté comme la future star des lourds. Les médias, les sponsors, le public : tout le monde attendait qu’il écrase la concurrence. Mais après quelques victoires prometteuses, il a chuté. Ses défaites contre Martin Bakole, puis Carlos Takam, ont mis un coup d’arrêt à sa carrière. Le doute s’est installé.
Cette victoire récente, dans une salle comble, redonne espoir à son entourage. « Vous allez revoir le Tony Yoka champion olympique », promet Victor. Une déclaration ambitieuse, mais assumée. Le père du boxeur veut croire que cette victoire est un tournant. Il voit chez son fils un nouvel état d’esprit, plus posé, plus lucide.
Ce retour à la lumière s’est fait dans un climat de travail intense. L’équipe autour du boxeur a été en partie renouvelée. Son père lui-même a repris une place plus proche, plus active dans la préparation. « Le mental est revenu, et maintenant il est là », répète-t-il. Pour eux, c’est désormais une question de constance.
L’avenir de Yoka : reconstruire, étape par étape
La route reste longue. Tony Yoka sait qu’un seul combat gagné ne suffit pas à faire oublier les défaites passées. Mais cette victoire peut marquer le début d’un nouvel élan. Il lui faudra confirmer, enchaîner, et surtout affronter à nouveau des adversaires de haut niveau pour retrouver une crédibilité sur la scène internationale.
Victor Yoka ne veut pas brûler les étapes, mais il reste convaincu que le potentiel est intact. « Tony n’a que 32 ans. Il peut encore faire de belles choses. Il a la technique, la puissance, et maintenant, il a retrouvé la tête. »
Prochaine étape : un combat plus relevé, prévu d’ici la fin de l’année. Le but est clair : regagner du terrain dans les classements et viser, à moyen terme, une ceinture majeure. En attendant, le clan Yoka savoure cette bouffée d’air. « Il a retrouvé le goût de se battre, le goût du ring », conclut Victor. « Et c’est ça, le plus important. »