Un an après son dernier combat en MMA avec Cédric Doumbè, Baysangour Chamsoudinov, dit « Baki », s’est imposé vendredi soir par TKO face au Brésilien Thiago Lima. Grâce à cette victoire, acquise trop facilement (en seulement deux rounds), le Français de 23 ans détient désormais la ceinture des poids welters (-77 kg) de l’ARES, la première de sa jeune carrière. Bien que les spécialistes le voient franchir de nouveaux paliers, il est resté mystérieux sur son avenir, entre l’UFC ou le PFL.
Après plus d’un an d’inactivité au plus haut niveau, Baysangour Chamsoudinov a fait son grand retour au MMA le vendredi 16 mai, lors du main event d’ARES 30 à l’Adidas Arena de Paris. Le jeune Français de 23 ans s’est imposé trop facilement face au Brésilien Thiago Lima (désormais 10 victoires et 2 défaites), par TKO au 2e round. Cette victoire lui permet de s’adjuger la ceinture de champion des poids welter (-77 kg) de l’organisation afro-européenne après que son détenteur, l’Allemand Felix Klinkhammer, ait renoncé à la défendre.
Baysangour Chamsoudinov porté par 15 000 spectateurs
Devant une foule acquise à sa cause (15 000 spectateurs), la star du MMA français a très rapidement mis la pression sur son adversaire, pourtant reconnu coriace, en imposant son style et son rythme. Au premier round, Baysangour Chamsoudinov, dit Baki, en référence au manga, a rapidement et facilement amené Thiago Lima au sol, poussé par un public qui scande son nom. En position dominante, le jeune athlète a travaillé au sol tandis que le Brésilien se défendait tant bien que mal. En ground & pound, il lui a infligé des dégâts, avant de lâcher prise.
Thiago Silva n’a pas pu respirer
Les deux athlètes se sont ensuite relevés et sont répartis dans une opposition debout. Baki a su esquiver les offensives du Brésilien comme un félin, avant de placer de bons coups dont une belle droite qui touche Lima, avant de le ramener au sol grâce à un joli takedown. Au deuxième round, toujours très réactif, le Français anticipe le low kick de son adversaire avant de le projeter au sol. Là encore, il lui a fait subir le ground & pound, puis l’a relâché à nouveau. Mais Lima n’aura pas le temps de respirer.
Baysangour Chamsoudinov avait la faim d’un fauve
En effet, Baysangour Chamsoudinov réalise un enchaînement en uppercut suivi de coups au foie, qui font vaciller l’adversaire. Une fois qu’il l’a ramené au sol, Baki, visiblement affamé, a bondi sur lui tel un fauve pour le punir encore en ground & pound, avec ses coudes et ses poings. Sans défense et en grande difficulté, le Brésilien tape sa cuisse et oblige l’arbitre Marc Goddard à intervenir, après avoir prévenu une première fois ! C’est la fin du combat, le plus attendu de la soirée. Le public espérait un Baki conquérant dans la cage et il a été bien servi. Car ce dernier n’a même pas transpiré. Trop facile.
Le cinquième combat sous la bannière de l’ARES
Cette victoire, la neuvième de sa carrière professionnelle en autant de combats, permet à « Baki » d’empocher son premier titre. Sous la bannière de l’ARES, une organisation lancée au Sénégal en 2019 et basée à Paris, c’est son cinquième combat. « C’est une consécration. C’est ma première ceinture. Elle avait une importance particulière pour moi et c’était très symbolique de la récupérer. », a déclaré le kickboxeur d’origine tchétchène coaché par Nicolas Ott et Nassourdine Imavov.
Baysangour Chamsoudinov a remporté une victoire controversée contre Cédric Doumbè
Baki a débuté sa carrière professionnelle le 20 mai 2022 à l’ARES, avec une victoire par décision unanime face à Mickael Marie Sardi. Le natif d’Ourous-Martan, en Russie, a ensuite enchaîné sept succès sans vraiment avoir dû s’employer. Il a fallu attendre mars 2024 pour le voir en difficulté. Il affrontait alors le franco-camerounais Cédric Doumbè au PFL Europe. Baki avait remporté une victoire controversée.
Baysangour Chamsoudinov reste mystérieux sur son avenir
Avec son retour triomphale dans l’octogone, on s’interroge maintenant sur la suite, s’il va rester dans l’ARES ou rejoindre d’autres organisations plus célèbres, en particulier le PFL, où combat Doumbè, et l’UFC. Questionné à ce sujet vendredi soir après sa victoire face à Thiago Lima, Baysangour Chamsoudinov est resté mystérieux sur son avenir. « Je n’ai pas envie de parler du futur, je ne sais pas ce qui va se passer. », a-t-il d’abord déclaré. Puis d’ajouter : « Il est possible que je défende cette ceinture, il est possible que j’aille au PFL, il est possible que j’aille à l’UFC. Tout ce que je sais c’est qu’on va avancer. ».
L’UFC, la ligue la plus prestigieuse du MMA
Notons que l’UFC est la ligue la plus prestigieuse du MMA. On la compare souvent à la Ligue des Champions dans le monde du football. Cette compétition pionnière des arts martiaux mixtes est basée aux États-Unis et compte de nombreuses stars. Parmi lesquelles Jon Jones, Conor McGregor, Khabib Nurmagomedov (désormais à la retraite), Israel Adesanya ou encore le Français Nassourdine Imavov. Considérée comme la ligue numéro 2, la PFL, elle, gagne eu popularité en Europe. Contrairement à l’UFC qui mise sur des gros évènements mettant en scène ses stars, la PFL s’aligne sur le modèle des sports collectifs avec une présaison, une saison régulière et même des play-offs. Elle compte des athlètes majeurs comme Cédric Doumbè, Francis Ngannou et le YouTubeur Jake Paul. Il existe d’autres organisations comme le Bellator et le KSW (Konfrontacja Sztuk Walki).