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Roland-Garros 2025 : Gasquet, Wawrinka et la relève tricolore parmi les invités de prestige

Loïs Boisson

Loïs Boisson

L’organisation de Roland-Garros a dévoilé la liste des heureux élus bénéficiant d’une wild-card pour l’édition 2025 du Grand Chelem parisien. Entre hommages à de glorieux vétérans et coups de projecteur sur les jeunes espoirs français, le tournoi s’annonce riche en émotions.

Gasquet pour un dernier tour de piste Porte d’Auteuil

C’est l’un des symboles du tennis français de ces deux dernières décennies. À 38 ans, Richard Gasquet s’apprête à faire ses adieux au public parisien. L’organisation de Roland-Garros lui a accordé une wild-card pour intégrer directement le tableau principal. Un choix attendu et salué, tant le Biterrois, au revers à une main devenu légendaire, a marqué le tennis tricolore par sa longévité, son élégance et son panache.

Classé 160e mondial au 5 mai, Gasquet jouera son dernier Roland-Garros, vingt ans après sa première participation. L’émotion promet d’être palpable à chacun de ses échanges, dans un tournoi où il a souvent brillé sans jamais franchir le cap des demi-finales. Cette invitation revêt donc une dimension symbolique forte pour le public comme pour le joueur.

Wawrinka, le champion 2015 de retour à 40 ans

Autre nom prestigieux bénéficiant d’une wild-card : Stanislas Wawrinka. Le Suisse, titré à Roland-Garros en 2015 et finaliste en 2017, n’a jamais été oublié par les amateurs de tennis sur terre battue. Aujourd’hui âgé de 40 ans, classé 132e mondial, il fait partie de ces vétérans dont la présence apporte du prestige au tournoi.

Si ses résultats récents n’ont plus la régularité d’antan, sa puissance, sa détermination et son expérience peuvent encore faire des étincelles sur l’ocre parisienne. Cette wild-card est un cadeau aux fans… mais peut aussi devenir un piège pour les têtes de série.

La nouvelle garde française à l’honneur dans les tableaux principaux

Au-delà de ces deux figures emblématiques, la FFT a misé sur la jeunesse française pour ses invitations. Côté masculin, Terence Atmane (119e), Arthur Cazaux (116e), Pierre-Hugues Herbert (148e) et Valentin Royer (117e) ont été conviés à rejoindre directement le tableau principal. Ces joueurs, proches du top 100, incarnent la relève espérée du tennis masculin français.

Chez les dames, les wild-cards récompensent également des joueuses en progression : Elsa Jacquemot (140e), Léolia Jeanjean (104e), Diane Parry (102e) ou encore Chloé Paquet (138e) auront une nouvelle chance de briller devant leur public. À noter également la présence de la jeune Sarah Rakotomanga Rajaonah (19 ans, 239e), dont les performances en ITF ont convaincu les sélectionneurs.

Des invitations de réciprocité ont également été attribuées à l’Américaine Iva Jovic et à l’Australienne Destanee Aiava chez les dames, ainsi qu’à Emilio Nava (États-Unis) et Tristan Schoolkate (Australie) chez les hommes, dans le cadre des accords entre fédérations.

Qualifications : une pépinière tricolore mise en avant

C’est souvent là que les histoires les plus inattendues commencent. Les tableaux de qualifications, qui débuteront le 19 mai, accueilleront une impressionnante cohorte de jeunes talents français, notamment des adolescents très prometteurs.

Chez les garçons, le nom de Moïse Kouamé attire l’attention. Âgé de 16 ans et 839e mondial, il avait déjà fait sensation en 2024 en atteignant les quarts de finale du tournoi junior, éliminant deux têtes de série au passage. L’occasion est belle pour lui de se confronter à l’exigence du circuit professionnel.

Chez les filles, la pépite Ksenia Efremova (16 ans, 629e) tentera également de franchir un cap. Issue de l’école française, formée très jeune à un haut niveau, elle symbolise la politique de renouvellement opérée par la Fédération.

À leurs côtés, on retrouvera d’autres jeunes espoirs comme Eleejah Inisan (16 ans), Cindy Langlais (15 ans, encore sans classement WTA), ainsi que des joueuses un peu plus expérimentées comme Julie Belgraver, Carole Monnet ou Margaux Rouvroy. Un mélange d’audace et de mérite.

Un pari sur l’avenir, sans renier le passé

La répartition des invitations cette année montre une volonté affirmée : honorer les anciens, comme Gasquet et Wawrinka, tout en préparant activement l’après. En plaçant de jeunes joueuses et joueurs sur le devant de la scène, Roland-Garros 2025 devient un laboratoire de talents, capable de révéler les futurs visages du tennis français.

Mais ces wild-cards ne sont pas seulement honorifiques : elles sont une chance unique. Certains, comme Jo-Wilfried Tsonga ou Hugo Gaston par le passé, en ont fait un tremplin pour briller. D’autres, plus discrets, y ont trouvé une expérience formatrice précieuse pour la suite.

À quelques jours du début des qualifications, la liste des wild-cards donne déjà le ton de cette édition 2025 : une édition de transition, entre célébration de figures mythiques et révélation de talents naissants. Pour les uns, ce sera l’heure des adieux ; pour les autres, peut-être le début d’un grand destin. Roland-Garros, plus que jamais, demeure une scène d’émotions et de possibles.