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PSG – Inter : Des milliers de supporters crient à l’injustice

Alors que le PSG affrontera l’Inter Milan en finale de Ligue des champions le 31 mai à l’Allianz Arena, une immense vague de frustration secoue la communauté parisienne. Le système de vente de billets mis en place par le club a viré au cauchemar pour une grande partie de ses abonnés. Déceptions, colère, ironie amère : retour sur une gestion jugée catastrophique.

Gestion catastrophique du match du PSG

Ils y ont cru jusqu’au bout. Mais ce mardi 13 mai restera comme une journée de désillusion pour une grande partie des supporters du Paris Saint-Germain. Tous les regards étaient tournés vers la billetterie mise en ligne par le club pour vendre les précieuses places de la finale de Ligue des champions face à l’Inter Milan, le 31 mai prochain à Munich. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le processus a semé une véritable tempête dans les rangs des fans parisiens.

Le PSG disposait d’un quota de 18.000 billets pour cette finale tant attendue. Plutôt que d’ouvrir la vente à tous en même temps, le club a opté pour un système de vagues successives, censé privilégier ses abonnés les plus fidèles. La vague 1, qui s’est étalée du vendredi au lundi précédents, était réservée aux abonnés les plus anciens et les plus assidus. Ceux-ci ont pu obtenir une ou deux places — à 70 euros pour les tribunes Auteuil, et jusqu’à 180 euros pour les latérales — dans des conditions relativement claires et anticipées.

Mais pour la vague 2, la situation s’est rapidement dégradée. Ce deuxième créneau, ouvert mardi, s’adressait aux autres abonnés du club. À la différence près que ni horaire précis ni transparence sur le stock restant n’étaient fournis. Résultat : des milliers de supporters ont passé leur journée le regard rivé sur leur boîte mail, à attendre un hypothétique lien d’accès. Lorsqu’il est enfin arrivé, pour beaucoup, il était déjà trop tard.

Des ventes éclair, une loterie infernale

“J’ai cliqué à la seconde où j’ai reçu mon mail”, témoigne un supporter sur X (anciennement Twitter), désabusé. “J’avais tout préparé, j’étais prêt, et malgré ça, aucune place disponible.” La vente, très limitée, n’a duré que quelques minutes avant d’être entièrement sold out. Certains ont vu l’espoir leur filer entre les doigts à la dernière étape du paiement. D’autres sont restés bloqués dans une file d’attente numérique, impuissants face à un système totalement saturé.

La frustration est d’autant plus grande que, selon plusieurs témoignages, la quasi-totalité des billets aurait été écoulée dès la vague 1. En parallèle, le PSG a distribué un nombre important de places à ses salariés, ses partenaires, ainsi qu’aux familles des joueurs. De quoi réduire encore davantage le nombre de tickets disponibles pour la vague 2.

Pour ne rien arranger, la vague 3, initialement prévue pour les abonnés restants, a été annulée. Une décision qui a mis le feu aux poudres sur les réseaux sociaux, où le club est vivement critiqué.

Colère des supporters du PSG

“Un grand club doit respecter ses supporters”, tonne @jbvparis, visiblement furieux. “On veut les chiffres. Combien de billets restaient réellement pour la vague 2 ? À quels tarifs ?” Une demande de transparence largement partagée par d’autres abonnés, qui dénoncent une gestion opaque et désorganisée.

@Toad_h, de son côté, rappelle que ce n’est pas une première : “Après le fiasco d’Arsenal, nouveau fiasco pour la finale. La billetterie du PSG est merdique.” Un sentiment général d’amertume domine, avec le sentiment de ne pas être reconnu ni respecté par le club qu’ils soutiennent parfois depuis des décennies.

Revente illégale et ironie amère

Comble de la situation : certains supporters accusent d’autres d’avoir acheté des places… pour les revendre à prix d’or. Une capture d’écran partagée par @Hechter1970 montre un message privé proposant une paire de billets pour 4.200 euros. De quoi provoquer la colère des fans sincères, qui dénoncent la spéculation sur leur passion.

Face à ce désastre organisationnel, certains ont choisi l’ironie pour exprimer leur résignation. “C’est bon, j’ai ma place ! Ce sera à droite sur le canapé”, plaisante @Greg_Moa. “Mon fils prendra la gauche, le chien le panier. Ambiance garantie, ma femme a déjà prévu de déménager pour le week-end.” Une pointe d’humour pour masquer une profonde déception.