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Les frères Lebrun prêts à enflammer Doha : cap sur les Mondiaux de tennis de table

Du 17 au 25 mai, Félix et Alexis Lebrun seront les fers de lance de l’équipe de France aux championnats du monde de tennis de table à Doha. Objectif : décrocher une première médaille mondiale en simple ou en double.

Deux salles, deux ambiances pour une même ambition

Les championnats du monde de tennis de table, organisés à Doha du 17 au 25 mai, marqueront un moment clé dans la progression fulgurante des frères Lebrun. Félix, 17 ans et désormais bien installé dans le top 10 mondial, ouvrira le bal le 17 mai à 13h (heure française) contre le Slovaque Lubomir Pistej (138e mondial). Quelques heures plus tard, son aîné Alexis fera lui aussi son entrée dans la compétition, à 16h10, face au Togolais Kokou Fanny (190e), après plusieurs semaines de convalescence dues à une blessure à la main droite.

Mais si les deux frères défendront les couleurs tricolores le même jour, ils évolueront dans deux cadres différents. Félix jouera dans la prestigieuse Lusail Arena, salle principale du tournoi qui accueillera également les finales. Alexis, lui, devra faire ses preuves dans la salle secondaire du complexe sportif de l’université du Qatar, réservée aux premières journées. Une séparation géographique qui n’entamera pas leur détermination commune à briller dès les premiers échanges.

Objectif médaille en simple comme en double

Moins de 24 heures après leur entrée en lice en simple, les deux frères enchaîneront dès le 18 mai, à 11h40, avec le double messieurs. Un format qui leur réussit bien : ensemble, ils avaient décroché la médaille d’argent par équipes lors des championnats du monde 2024, et ils sont désormais perçus comme l’un des duos les plus prometteurs à l’échelle mondiale. Ils espèrent cette fois transformer l’essai sur le plan individuel, que ce soit en simple ou en double.

Félix Lebrun, notamment, a déjà montré de quoi il est capable sur la scène internationale. Médaillé de bronze en simple lors des Jeux olympiques de Paris à l’été 2024, il a prouvé qu’il pouvait tenir tête aux meilleurs pongistes du monde, y compris les intouchables Chinois. Depuis, il a continué sa progression et sa régularité en fait aujourd’hui l’un des sérieux outsiders au podium mondial. Pour Alexis, revenu à la compétition après une blessure, ce tournoi est aussi une opportunité de relancer une dynamique positive.

Un effectif français ambitieux et soudé

Les Lebrun ne seront pas seuls à porter les espoirs du tennis de table français à Doha. Simon Gauzy, vétéran de l’équipe et toujours redoutable en simple, entamera son parcours le 18 mai à 10h20 face à l’Égyptien Mahmoud Helmy (110e mondial). Il enchaînera ensuite, à 15h30, en double mixte avec Prithika Pavade, autre grand espoir de la discipline.

Chez les femmes, Audrey Zarif sera la première à entrer en scène. Elle affrontera la Roumaine Ioana Singeorzan à 12h20 le 18 mai, avant que Léana Hochart ne clôture la journée avec un duel en soirée à 19h30. Le groupe France est jeune, motivé et homogène. Il vise au minimum une médaille dans l’une des épreuves, en particulier dans les tableaux de double où les automatismes entre partenaires sont désormais bien rodés.

Une génération qui incarne le renouveau du ping tricolore

Les frères Lebrun incarnent à eux deux la nouvelle image du tennis de table français : moderne, audacieux, spectaculaire. Leur style agressif, leur gestuelle millimétrée et leur capacité à renverser les matchs en font des figures charismatiques, suivies bien au-delà du cercle des amateurs de ping.

Ils ont aussi redonné de la visibilité à une discipline parfois marginalisée dans les grands médias. Leurs matchs sont désormais suivis en direct, commentés, analysés. Leur présence à Doha, au cœur d’une compétition qui réunira les meilleurs joueurs mondiaux, est donc un enjeu autant sportif que symbolique pour la FFTT et le sport français en général.

Cap sur Doha avec ambition et prudence

Les frères Lebrun n’arrivent pas à Doha en terrain conquis. Le tirage n’est pas insurmontable, mais le tableau s’annonce dense et impitoyable à partir des huitièmes de finale. Face aux Chinois, Japonais, Coréens ou encore aux Allemands et Suédois, l’intensité sera maximale. La moindre erreur de concentration pourrait être fatale.

Mais les Lebrun, tout comme leurs coéquipiers, ont prouvé qu’ils savaient gérer la pression des grands rendez-vous. À Doha, ils joueront pour écrire une nouvelle page de l’histoire du ping français, et peut-être décrocher cette fameuse première médaille mondiale en simple. Verdict à partir du 17 mai.