Intouchables sous le soleil de Floride, les McLaren ont signé un doublé magistral lors du Grand Prix de Miami. Oscar Piastri s’offre une quatrième victoire en six courses et s’envole au championnat du monde. Lando Norris complète la fête, George Russell sauve l’honneur de Mercedes.
Le Grand Prix de Miami 2025 restera comme une démonstration de force des McLaren, à la fois sur le plan stratégique et en performance pure. Dans une course animée dès les premiers virages, Oscar Piastri a imposé un rythme insoutenable pour ses rivaux et s’offre son quatrième succès de la saison. Son coéquipier Lando Norris, revenu de loin, complète le doublé devant George Russell, opportuniste avec sa Mercedes. Max Verstappen, pourtant en pole, a cédé face à la déferlante papaye.
Un départ électrique, Verstappen sort les coudes
L’animation du Grand Prix a débuté dès l’extinction des feux. En pole position, Max Verstappen devait contenir un Lando Norris très incisif sur la première ligne. Dans un geste musclé au premier virage, le Néerlandais a tassé son rival britannique hors de la piste, reléguant ce dernier à la sixième place. Norris, piqué dans son orgueil, allait entamer une superbe remontée.
À l’avant, Verstappen a rapidement tenté de prendre le large, mais une voiture de sécurité virtuelle, causée par un accrochage entre Jack Doohan et Liam Lawson, a ralenti l’action. Lors de la relance au 4e tour, Oscar Piastri, déjà deuxième après avoir dépassé Andrea Kimi Antonelli, s’est mis en chasse du leader Red Bull.
Une chasse à trois haletante
La bataille entre Verstappen, Piastri et un Norris en pleine remontée a offert un spectacle de haute volée pendant près de 20 tours. Si Verstappen résistait vaillamment, il devait finalement céder sous les assauts de Piastri au 14e tour. L’Australien, impérial dans ses trajectoires et dans la gestion de ses pneus, s’échappait rapidement en tête.
Derrière, Norris n’en avait pas fini. Après avoir effacé Carlos Sainz, George Russell puis Antonelli, il s’attaquait à Verstappen. La lutte fut âpre, mais le Britannique parvenait à s’imposer au bout de cinq tours. Cette passe d’armes permit à Piastri de prendre le large, creusant un écart de neuf secondes au moment où la pluie annoncée décidait de ne jamais venir.
Stratégie parfaite, McLaren joue juste
Le 26e tour marqua le début de la valse des arrêts. Verstappen s’arrêta le premier pour chausser les pneus durs, dans l’espoir de sécuriser sa place sur le podium. Mais la malchance s’en mêla : trois boucles plus tard, la Haas d’Ollie Bearman trahie par son moteur déclencha une nouvelle voiture de sécurité virtuelle.
Coup parfait pour McLaren qui, dans un timing millimétré, réalisa un double arrêt. Mieux encore, George Russell profita de la situation pour remonter en troisième position, juste devant Verstappen, grand perdant de cet épisode. Les McLaren, elles, s’échappaient définitivement en tête.
Piastri s’envole au championnat, McLaren en patron
Sans jamais être inquiété dans le dernier tiers de course, Oscar Piastri filait vers une victoire nette, sa quatrième en six manches, et la sixième de sa carrière. Lando Norris assurait un doublé retentissant pour McLaren, qui confirme ainsi son statut de favorite pour le titre constructeurs.
George Russell, bien aidé par la stratégie Mercedes, complétait le podium, à plus de 30 secondes des McLaren. Verstappen, en difficulté, devait se contenter de la quatrième place après une course usante.
Williams brille, Ferrari sombre
La belle surprise du jour est venue de Williams. Portée par un Alex Albon inspiré et une stratégie audacieuse, l’écurie britannique accroche une superbe cinquième place. Moins en réussite, Carlos Sainz termine neuvième, juste derrière un Lewis Hamilton transparent (8e) et Charles Leclerc (7e), symboles d’une Scuderia Ferrari en perte de vitesse.
Week-end difficile pour les Français
Côté tricolore, le bilan est morose. Pierre Gasly a vécu un véritable calvaire au volant d’une Alpine en perdition, échouant à une anonyme 17e place. Isack Hadjar a frôlé les points pour sa première apparition à Miami, terminant onzième à l’issue d’une course sérieuse. Esteban Ocon, lui, n’a jamais semblé en mesure de jouer un rôle dans le peloton et boucle sa course au douzième rang.
Place à la tournée européenne
Avec cette nouvelle démonstration, McLaren s’affirme comme l’équipe à battre. Oscar Piastri, serein et régulier, conforte son leadership au championnat du monde pilotes. Derrière, Red Bull, Ferrari et Mercedes semblent toutes chercher un second souffle.
La Formule 1 quitte désormais les États-Unis pour un triplé européen particulièrement exigeant : Imola, Monaco, puis Barcelone. Trois circuits techniques où l’équilibre des forces pourrait encore évoluer. Mais une chose est sûre : McLaren a frappé un grand coup à Miami.