FFC : Michel Callot, jamais deux sans trois
Mardi, Michel Callot a été réélu pour un troisième mandat à la tête de la Fédération française de cyclisme (FFC). Il a obtenu près de 70% des voix face à Teodoro Bartuccio. Son dernier mandat est placé sous l’angle de la transmission, afin de laisser un héritage puissant à l’ensemble des clubs français.
Le mardi 17 décembre, Michel Callot a été réélu pour un troisième et dernier mandat à la tête de la Fédération française de cyclisme (FFC). Pour ce scrutin, les clubs ont pu voter aux côtés des représentants des comités régionaux et départementaux afin de désigner le président, mais aussi les instances dirigeantes de la FFC.
Face à Teodoro Bartuccio, soutenu par Cyrille Guimard
Michel Callot était opposé à Teodoro Bartuccio. Plus que les précédentes, cette élection fut un peu plus « serrée » avec 69,55% des voix obtenus. En 2017, le comptable de formation a été élu avec 97% des votes pour succéder à David Lappartient, parti ensuite prendre la direction de l’Union cycliste internationale (UCI). Il a gagné son second mandat en 2021 avec 93% des voix face à Cyrille Guimard.
Pour le scrutin de mardi, Teodoro Bartuccio a eu le soutien de Cyrille Guimard et de Marc Madiot, ancien coureur professionnel et dirigeant d’équipe cycliste. Il a fait campagne avec le slogan de « la Fédé pour tous », promettant de casser le prix de la licence FFC à un euro. Lors de la campagne électorale, le perdant avait demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire contre le président sortant. Il lui reprochait de profiter de ses fonctions pour faire la promotion de sa candidature.
Michel Callot a mis en avant son bilan sportif
Malgré tout, le président de l’association « Mon vélo est une vie » et du club amateur Paris cycliste olympique n’a pas réussi à convaincre face à Michel Callot. Ce dernier a mis en avant son bilan sportif. Il a notamment permis à la France de remporter neuf médailles aux JO de Paris cet été. Il a également obtenu l’organisation des « Super Mondiaux » de cyclisme qui auront lieu en Haute-Savoie en 2027.
Une fin de campagne un petit peu délétère
Dans une interview accordée à Cyclism’Actu, Michel Callot a admis qu’il a été bousculé cette fois à l’élection, par Teodoro Bartuccio. Il reconnait le mérite de son adversaire, pour avoir investi le terrain afin de s’enquérir des problèmes de la FFC, contrairement à lui qui n’a pas eu le temps de le faire. Cependant, le président réélu regrette « la fin de la campagne, un petit peu délétère et inutilement agressive vers l’équipe en place ». Il se satisfait toutefois d’avoir été plutôt bien élu avec environ 70% des voix.
Michel Callot n’a pas de baguette magique
Critiqué sur son dernier bilan, Michel Callot affirme qu’il « ne peut pas avoir la baguette magique » pour résoudre tous les problèmes de sa fédé, même s’il sait pertinemment que les clubs sont confrontés à davantage de difficultés, notamment économiques. Le dirigeant se satisfait d’avoir fait du cyclisme français, l’un des meilleurs au monde sous plein de paramètres différents, dont le niveau de performance et le nombre d’équipes professionnelles, meilleur que ceux des autres nations.
Cap sur les Super Championnats du monde de 2027
Michel Callot veut se projeter dans l’avenir proche, les « Super Mondiaux » de cyclisme de 2027 dans sa région, la Haute-Savoie. Il promet de travailler pour que cet évènement puisse être bénéfique pour les clubs français, et qu’il puisse permettre de lancer de nombreux projets, en rapport avec les enjeux sociétaux du vélo. En termes d’enjeux sociétaux, le président de la FFC évoque notamment la mobilité, la formation et la santé.
Michel Callot veut transmettre une fédération en bon état
Michel Callot aimerait que davantage de clubs « s’emparent de ces sujets, s’améliorent là-dessus, grandissent et se professionnalisent ». Dans quatre ans, lorsqu’il aura terminé son dernier mandat, le président de la FFC souhaite remettre une fédération en bon état, qui ait tous les ingrédients pour pouvoir bien fonctionner et avoir une portée digne de la performance du cyclisme français. « C’est très important que la France reste la première nation cycliste au monde », a-t-il souligné.